Gestion de l’information : 2,5 milliards d’euros en 2010

L’étude “La Gestion d’Information d’Entreprise, solutions d’accès à l’information et de recherche” menée par Markess International met en avant les priorités des entreprises sur ce marché.

Selon Markess International, dans son étude menée en février 2008, le marché de l’EIM (Enterprise information management ou gestion d’information d’entreprise) atteindra 1,94 milliard d’euros en 2008, et 2,42 milliards en 2010.

Un marché essentiel à l’heure des portails et de la collaboration, avec des enjeux et des défis souvent complexes. En effet, le volume d’information explose, mais se présente sous de multiples formes. Ainsi, une partie de l’information est structurée et organisée dans des bases de données ou des logiciels, tandis qu’une masse importante non structurée est répartie sur tout le système d’information avec les fichiers bureautiques, les e-mails… Comment favoriser un accès simple et universel à cette information, tout en contrôlant l’accès aux informations sensibles ? Tel est l’enjeu des solutions d’EIM.

Au cœur des architectures applicatives et du système d’information

Markess explique que l’EIM se trouve au carrefour de trois domaines de l’informatique : l’aide à la décision, la gestion de document ou de contenu, et l’accès à l’information. Le cabinet précise ainsi les six familles de solutions en découlant, et la priorité que leur donne les entreprises interrogées (en 2008, puis en 2010) : analyse et traitement de l’information (57 % en 2008, 76 % en 2010), gestion de contenu (46 % et 69 %), moteur de recherche (49 % et 67 %), outils de veille (38 % et 61 %), décisionnel et BI (41 % et 55 %), et Knowledge Management (21 % et 45 %).

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On remarque donc que les entreprises sont essentiellement préoccupées à organiser cette information, et à trouver des moyens d’y accéder simplement. Parmi les 49 des entreprises ayant déployé des outils de recherche, 47 % ont déjà déployé des outils d’indexation et de recherche sur le poste de travail. Un phénomène favorisé par les solutions grand public, dont il s’agit d’ailleurs ici le plus souvent.

Organiser la Tour de Babel

Parmi les leviers motivant l’adoption des solutions d’EIM, les sondés avancent le trio de tête : gain de temps (76 %), gain de productivité (74 %), et meilleure gestion de la connaissance (62 %). Logiquement, la recherche de productivité occupe les deux premières places, suivie de l’organisation et l’accès (62 %) aux informations. En réduisant le temps perdu à localiser ou retrouver une information, les entreprises amélioreront sans doute la productivité, mais aussi la pertinence et qualité de l’information. En effet, toutes les informations (voire les thèmes connexes) sur le sujet de la recherche seront regroupées et accessibles en un clic.

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Évangéliser, évangéliser…

Parmi les freins avancés par les entreprises, le manque de visibilité des possibilités offertes arrive en première position, illustrant le besoin d’éducation de ce marché. Un résultat corroboré par la réponse “sujet non prioritaire”. Comment la gestion de l’information peut-elle ne pas être un sujet prioritaire dans une entreprise ? Il est vrai que le malade ne peut se soigner que lorsqu’il a conscience de sa maladie… Autre argument confirmant ce point, le bon score (41 % + 35 %) de la réponse “difficulté à formaliser le besoin”. Le dialogue et la compréhension entre l’informatique et les métiers seraient-ils vraiment rétablis ?

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Quant aux changements organisationnels induits, cela devrait plutôt représenter un atout, puisque le progrès viendrait justement de ces changements indispensables. Les sondés ne voulaient-ils pas signifier “le manque d’adaptabilité”, qui est malheureusement un état d’esprit trop répandu. Étonnant, on ne note pas une réponse pourtant évidente liée à la rétention d’information, qui serait selon certains, synonyme de leur pouvoir, alors que la valeur de l’information est souvent proportionnelle à sa diffusion. Le pouvoir lui tient dans la décision résultant d’une bonne information, et pas de l’information elle-même ! Alors, démocratisons !