Gestion des identités : Oracle s’offre Oblix

Avec la prise de conscience de l’intérêt des services de gestion des identités, les start-ups qui ont initié ce marché deviennent la proie des grands éditeurs

Paradoxe du marché, la gestion des identités rejoint le c?ur des préoccupations sécuritaires des services informatiques, mais reste loin de générer des chiffres d’affaires importants ! Il n’empêche que sa position dans la chaîne des outils de sécurité la rend indispensable.

Une position stratégique qui touche tout autant la sécurité des systèmes, que la sécurité physique des lieux et des personnes, ainsi que la gestion des ressources humaines. Les grands éditeurs l’on bien compris, mais les acteurs sont encore peu nombreux, et les consolidations seront bientôt terminées. Ainsi, BMC vient de racheter Open Network, suivant le mouvement initié par Computer Associates qui a racheté Netegrity. On pourra aussi évoquer les travaux de Sun qui associe RFID et gestion des identités, ou ceux d’IBM et de Novell. Et Oracle ? Le deuxième éditeur mondial de progiciel n’est pas en reste, il vient d’annoncer le rachat d’Oblix, une start-up créée en 1996. Le parcours d’Oblix, dont la technologie est reconnue dans le monde de la gestion des identités, a été lui aussi émaillé de mouvements de fond. Avec le rachat de Confluent et de sa technologie e-Speak d’administration des services Web, par exemple, issue des laboratoires de HP. Larry Ellison s’est offert Oblix à la barbe de Siemens, que les ambitions sur ce marché avaient poussé à devenir le premier investisseur industriel dans la jeune société en septembre 2004. Et à la barbe du p-dg d’Oblix, Gordon Eubanks, ancien p-dg de Symantec, très proche de Microsoft qu’il a défendu lors du procès anti-trust, qui ne figurera pas dans le staff repris par Oracle, dont on connaît la propension de son patron à critiquer l’éditeur de Redmond. Les produits d’Oblix vont rejoindre le catalogue d’Oracle, et en particulier les solutions RH de PeopleSoft.