La gestion des données des PME à l’heure du cloud

Dans une étude, Acronis et IDC montrent que le cloud prend une place de plus en plus importante dans la protection des données des PME. Elles sont confrontées également à une croissance des environnements hétérogènes.

Exigences croissantes et strictes dans la définition des plans de reprise après sinistre, nécessité de mettre en place des solutions de sauvegarde et de protection englobant à la fois les domaines physiques, virtuels et cloud : les PME font face à une complexité sans précédent en matière de gestion des données.

Mis en exergue dans une étude* conjointe d’Acronis et d’IDC (document PDF, 10 pages), ce phénomène est renforcé par la dépendance grandissante des activités métier envers les services informatiques, selon nos confrères d’ITespresso. Les administrateurs ont aujourd’hui pour principale priorité de maintenir les indisponibilités des systèmes au minimum. Plus de 60% d’entre eux estiment à au moins 15 000 euros de l’heure le coût enregistré par l’inaccessibilité à leur application la plus critique. Ils sont environ 20% à estimer que ce préjudice peut dépasser 75 000 euros.

Près de 85% ont fixé des objectifs de point de reprise – RPO, soit le niveau de perte de données acceptable en cas de défaillance – inférieurs à 1 heure. Et 78% visent un délai de reprise – RTO, c’est-à-dire le temps nécessaire pour remettre une application en fonctionnement – de moins de 4 heures dans le cadre de leurs processus de reprise locaux ou distants.

Une orientation inéluctable vers le cloud ?

A la lumière de ces exigences, le cloud est devenu un pilier stratégique : il est exploité par 65% des sociétés qui cherchent à sécuriser leur stratégie de protection de données et de continuité d’activité en cas de sinistre. Pas moins de 93% des PME américaines y sauvegardent une partie de leurs données (57% en Asie-Pacifique ; 63% en Europe occidentale).

Au global, 30% des entreprises sauvegardent plus des trois quarts de leurs données vers un site distant pour permettre une reprise d’activité après sinistre. Elles sont 85% à préférer un hébergement sur des sites proches (en d’autres termes, dans la région géographique où elles se trouvent), essentiellement pour des raisons de performances et de réglementation. Pour celles qui ne sauvegardent pas dans le cloud, la sécurité demeure le principal frein (dans 59% des cas en Europe occidentale ; 45% en Asie-Pacifique ; 33% aux Etats-Unis).

Une gestion plus complexe et hétérogène

Si la restauration au niveau des fichiers reste une pratique courante (64% des entreprises y procèdent plusieurs fois par semaine ; 30% le font à fréquence quotidienne), les nouvelles stratégies de protection des données doivent intégrer d’autres paramètres. Notamment celui des environnements hétérogènes. 70% des sondés exploitent plusieurs applications de sauvegarde et plus de 40% ont acheté un produit spécifiquement conçu pour les environnements virtuels.

Une complexité qui se ressent sur le terrain : environ 8 entreprises sur 10 disposent de serveurs physiques. 37% doivent les administrer simultanément à des serveurs virtuels et basés dans le cloud. C’est ce qu’IDC appelle le « triple play » des environnements informatiques. A noter également que 54% des entreprises disposant d’une infrastructure virtuelle doivent s’occuper d’au moins deux hyperviseurs différents, souvent bien au-delà des seuls VMware vSphere et Microsoft Hyper-V (dans 67% des cas).

* Les résultats de cette étude multisectorielle menée en mai 2014 à l’échelle de 7 pays (France, Allemagne, Russie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Corée du Sud, Singapour) sont basés sur les témoignages recueillis, au sein d’entreprises de moins de 1000 salariés, auprès de 401 collaborateurs informatiques responsables des décisions d’achat ou du management d’équipes impliquées dans ces décisions.