Google, capital-risqueur méconnu, est suivi par Yahoo

Aspect méconnu de Google, le moteur a créé son fonds d’investissement en capital risque, tourné vers l’open source. Yahoo réagit et annonce la création de son propre fonds, qu’il présente comme une alternative au capital risque traditionnel…

En créant des fonds de capital risque (VC ou

venture capital), Google et Yahoo pourraient relancer une vague d’intérêt pour les start-ups et l’innovation. C’est peu connu, mais Google dispose déjà d’un fonds d’investissement qui alimente son activité de VC. Il participe d’ailleurs au financement de la Fondation Mozilla (Firefox), et vient d’investir 350.000 dollars dans un projet mené conjointement par les universités des Etats de l’Oregon et de Portland. Ces investissements ‘à risque’ sont destinés à apporter un support financier aux projets ‘open source’ susceptibles d’entrer dans le ‘Google Code‘. Ainsi qu’à des sociétés émergentes qui ont besoin d’un soutien avant d’intéresser des capitaux risqueurs qui investissent plus massivement et prennent une part de contrôle sur leurs poulains. Cet intérêt de Google pour les ‘jeunes pousses’ n’a pas échappé à ses concurrents. Et Simon Levene, directeur du ‘Corporate Development‘ de Yahoo, vient d’annoncer que le portail Internet entre sur le marché du ‘venture capital‘. Yahoo insiste sur sa démarche, qu’il concède être proche de celle de Google, décidément très observé (pour ne pas dire copié). Il présente son fonds comme une alternative aux financements traditionnels du capital risque. Cependant, même si par leurs discours Google et Yahoo cherchent à se différencier des acteurs du capital risque et autres ‘business angels‘, ils n’en demeurent pas moins des investisseurs, et à ce titre ils rejoignent des acteurs connus du monde IT pour leurs investissements à risque, comme Intel, Microsoft ou Cisco. La principale différence entre ces derniers et Google – et peut-être Yahoo, mais cela reste à prouver ? c’est que les géants des IT sont liés à leurs actionnaires institutionnels, qui recherchent le profit à tout prix. Et à ce titre, ils perdent en partie leur capacité d’innovation. Leur rôle d’investisseur répond donc plutôt à un besoin vital d’acquisition d’innovation, qu’ils ne sont plus en position de développer en interne ! En revanche, des Google ou Yahoo pourraient redonner un coup de pouce aux ‘garage band level inventors‘, ces inventeurs qui ont débuté dans leur garage?