Google : la censure sur le Net va disparaître (sauf celle de Google ?)

Eric Schmidt, président de Google

Pour Eric Schmidt, président de Google, la censure du Net par les états et leur surveillance des réseaux pourraient prendre fin dans dix ans en raison notamment d’une meilleure utilisation du cryptage.

Devant l’université Johns Hopkins, le président du conseil d’administration de Google, Eric Schmidt, a fait part de sa conviction : la censure sur Internet pourrait appartenir au passé d’ici à une décennie. Le dirigeant a également affirmé qu’un meilleur usage du cryptage permettra aux utilisateurs de lutter contre la surveillance des gouvernements. Bien entendu, les remarques d’Eric Schmidt vise avant tout des régimes dictatoriaux ou pratiquant un sévère contrôle d’Internet, comme la Chine ou la Corée du Nord chez qui le président de Google s’est rendu cette année.

Concerné au premier chef par les écoutes

Mais le sujet concerne aussi au premier chef la société elle-même. D’abord parce qu’elle est directement impliquée dans la surveillance mise en place par la NSA américaine. Récemment, un document dévoilé dans la presse par le lanceur d’alertes Edward Snowden révélait que l’agence de renseignement écoutait, via le programme Muscular, les communications entre les datacenters de Google. La firme avait alors promis de chiffrer toutes les communications entre ses datacenters.

La société Internet s’est également prononcée pour une réforme urgente de la législation sur la confidentialité des communications lors d’une audition au Congrès américain centrée sur les écoutes massives de la NSA. Et a encore lancé une série d’initiatives afin de protéger l’action des personnes souhaitant diffuser de l’information ou agir en faveur des droits de l’homme (Project Shield, uProxy ou Digital Attack Map).

En dépit de ces efforts, Google joue lui aussi un rôle de censeur du Net, en raison de son poids dans la recherche. Un article publié ce matin par nos confrères de Numerama, qui se disent victimes de censure, illustre bien l’ambivalence des positions de la firme.


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