Google compte exploiter les avis des utilisateurs dans ses publicités

« Recommandations partagées ». Derrière ce terme se cache un procédé d’exploitation des données et avis des utilisateurs de Google+ au sein des publicités diffusées par la firme. Explications.

Annonce choc. Google vient de modifier ses conditions d’utilisation afin de permettre l’exploitation du nom de profil, de la photo et des commentaires des personnes disposant d’un compte Google+ au sein des publicités de ses annonceurs.

« Grâce à Google, vous recevez des recommandations précieuses de vos amis. Par exemple, vous pouvez constater dans Google Play Musique que l’un de vos amis a attribué +1 au nouvel album de votre artiste préféré. Lorsque vous recherchez un restaurant, vous pouvez voir apparaître une annonce contenant un avis ajouté par l’un de vos amis, ainsi que sa note 5 étoiles, » explique Google.

La firme oublie toutefois de préciser que le terme « ami » couvre ici bien plus que les personnes faisant partie de vos cercles. Tout internaute utilisant le moteur de recherche de Google sera en effet en mesure de voir ces « recommandations partagées ».

L’utilisateur forcé de coopérer

Certes, Google ne fait qu’ici utiliser des données présentes sur le profil public d’un utilisateur de Google+. Ce dernier a même la possibilité de refuser de partager ses recommandations, en se rendant sur cette page web.

Il est à noter d’ailleurs que la firme a le bon gout de ne pas activer les recommandations partagées par défaut. Aussi, seul l’utilisateur pourra décider de souscrire à cette option. Mais a-t-il vraiment le choix ?

Évidemment – et malheureusement – non. Les recommandations partagées sont en effet un excellent moyen pour un utilisateur de booster l’audience de ses pages web. Et donc d’augmenter les revenus tirés des publicités qu’il y affiche. Publicités dont le taux de clic pourra également grimper du fait de la présence de recommandations utilisateurs. La boucle est bouclée.

Bref, ceux qui opteront pour ce système disposeront d’un net avantage en termes de monétisation de leurs sites web. « Donnez-moi (toutes) vos données et je vous donnerai (un peu) d’argent ». La recette est aussi classique qu’imparable.

Mise à jour : Google nous précise que ce système ne sera actif qu’à compter du 11 novembre 2013.


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