Google est poursuivi pour discrimination anti-vieux !

Brian Reid, directeur des opérations de Google, aurait été licencié sous le motif qu’il n’aurait pas embrassé la culture ‘jeunesse et énergie’ du moteur de recherche

Encore une affaire qui pourrait ternir l’image de Google? Dans une plainte au civil déposée auprès de la Cour supérieure de Santa Clara, en Californie, Brian Reid accuse Google de l’avoir licencié sous deux motifs : son âge et son état de santé.

Agé de 54 ans au moment de son licenciement, en février dernier, celui qui fut enseignant à la célèbre Université Carnegie Mellon faisait certes figure d’ancien, la moyenne d’âge chez les 1900 employés de Google est inférieure à 30 ans, et 2% seulement d’entre eux dépassent la quarantaine. Y a-t-il eu discrimination au motif de l’âge ? Le motif réel du licenciement n’a pas été révélé, mais Brian Reid affirme qu’en plus de son âge, son dossier médical avec un diabète déclaré, aurait joué en sa défaveur. L’affaire, en tous cas, permet de porter un autre regard sur la gestion des ressources humaines chez Google. D’une part, les co-fondateurs du moteur, Larry Page et Sergey Brin, ont toujours affirmé leur ‘dévotion’ pour leurs employés, « Nos employés, qui se nomment eux même Googlers, sont tout. (?) Nous les récompenserons et les traiterons bien« , ont-ils déclaré dans une lettre à la SEC qui accompagne le projet d’IPO. Pour Brian Reid, sa maladie aurait été une condition qui « limite sensiblement sa capacité de s’engager dans des activités principales« , une attitude que Google n’aurait pas accepté. Indéniablement, la jeunesse est une marque de fabrique chez Google, mais pourrait être aussi une source de conflits au sein du groupe. D’ailleurs, Brian Reid, enseignant, aurait été recruté « pour corriger quelques problèmes très sérieux (de Google)? liés à la main-d’?uvre« , des problèmes d’encadrement et en particulier de moral parmi la population des femmes. Il est vrai que les procès pour discrimination liée à l’âge se multiplient aux Etats-Unis, puisqu’il semblerait qu’ils reçoivent un accueil favorable aux licenciés de la part des juges. De plus, licencié, Brian Reid perd une rémunération annuelle de 200.000 dollars, mais surtout l’accès à 119.000 stock options qui auraient pu être exercées au prix de 30 cents l’action, pour rapporter après l’entrée en Bourse de Google plus de 10 millions de dollars ! De quoi faire réfléchir et justifier d’une action en justice?