Google freine ses recrutements, ingénierie exceptée

Dans un contexte économique incertain, Google dit freiner le rythme de ses recrutements à venir en 2022 et 2023.

Alphabet, maison mère de Google, a confirmé la semaine dernière freiner le rythme des recrutements de sa filiale d’ici la fin d’année 2022. Sundar Pichai, CEO d’Alphabet et de Google, l’a fait savoir dans un courriel interne, dont le Wall Street Journal s’est fait l’écho.

Dans un contexte économique tendu et « compte tenu des recrutements réalisés jusqu’à présent cette année, nous allons réduire le rythme des embauches [ce second semestre], tout en continuant à soutenir les opportunités les plus importantes », a expliqué le dirigeant.

Aussi, Google dit concentrer l’essentiel de ses recrutements pour les mois à venir et l’an 2023 sur « les fonctions d’ingénierie, la technique et d’autres rôles critiques ». Les professionnels et la cohorte de jeunes diplômés appelés à rejoindre le groupe dès cet été sont prévenus.

Perspectives mondiales incertaines

Au printemps dernier, Alphabet a déclaré dans un document transmis au gendarme boursier américain (SEC) employer plus de 163 900 personnes dans le monde à fin mars 2022. Soit un effectif mondial en hausse de plus de 20 000 collaborateurs en glissement annuel.

Il est peu probable que la progression soit de même ampleur ces prochains mois. Les « perspectives économiques mondiales incertaines » expliquent la tendance, a souligné Sundar Pichai.

Certes, le secteur des technologies de l’information reste un moteur d’emploi et fait partie des plus rémunérateurs pour les profils les plus demandés par le marché.

Toutefois, l’instabilité géopolitique causée par le conflit Russie-Ukraine, la pression inflationniste et la volatilité du taux de change l’impactent.

La décision de Google témoigne de ces soubresauts.

Pour les affronter, d’autres multinationales technologiques ont annoncé réviser leurs plans en matière d’emploi pour le semestre en cours.

Oracle, par exemple, envisage un plan de réduction des coûts. Quand Microsoft dit réaligner ses ressources sans toutefois réduire ses embauches, comme a relevé Bloomberg.

(crédit photo via Andrea Piacquadio / Pexels)