Google Home véhicule rumeurs et fausses news

Les systèmes cognitifs de Google utilisés au sein de l’appliance Google Home font montre de bien peu de jugeote, au vu des rumeurs qu’ils relaient.

Premier coup dur pour l’assistant Google Home. Ce concurrent direct de l’offre Amazon Echo diffuse en effet certaines fausses news, dignes de sites complotistes.

Morceaux choisis : le parti républicain US est composé d’anciens nazis : Barack Obama préparerait un coup d’État ; plusieurs présidents US étaient membres du Klu Klux Klan ; le fluor est utilisé pour réduire le quotient intellectuel de la population, etc.

Nous touchons ici aux limites de l’intelligence artificielle, qui fait preuve de fort peu de bon sens. Problème, Google s’appuie pour l’essentiel sur les pages les plus populaires et non pas forcément les plus exactes pour mettre en place son classement. Google Home ne proposant qu’une seule réponse par question, celle semblant faire le plus l’unanimité ressort le plus souvent.

Or, le buzz peut aussi bien se faire sur une information exacte que sur une rumeur infondée. « 90 milliards de mouches ne peuvent pas se tromper ! » disait à l’époque Hara-Kiri. Des propos toujours d’actualité.

Intelligence artificielle, bêtisé réelle

Rumeurs et désinformation se sont rapidement tracé un chemin sur les réseaux sociaux. De grands acteurs, comme Twitter ou Facebook, semblent enfin décidés y mettre bon ordre.

Google s’appuie pour sa part sur des systèmes automatiques pour filtrer le contenu. Google Home montre toutefois ici les limites de l’IA. La firme de Mountain View n’est d’ailleurs pas la seule à subir les déboires d’une IA défaillante. Il y a un an, Microsoft coupait la prise d’un chatbot qui – sous la pression des utilisateurs – avait littéralement perdu les pédales.

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Crédit photo : © Google