Google Lab : Fleur Pellerin joue la doublure… de choc

L’inauguration du « Lab », espace d’échange parisien entre acteurs de la culture et ingénieurs de Google, a été marquée par le désistement de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, remplacée dans l’urgence par sa collègue au numérique Fleur Pellerin.

Après Free (lire : 4G de Free : mais de quoi se mêle le gouvernement ?), Google est le témoin des incohérences de l’exécutif français… Aurélie Filippetti ne s’est pas rendue, mardi 10 décembre, à l’inauguration du « Lab », extension de l’institut culturel du moteur de recherche.

Ce déplacement était prévu par les deux parties, a indiqué Le Monde, mais la ministre de la Culture n’a pas souhaité « servir de caution » à cette opération. Des questions sensibles posées à la société Internet – dont l’équité fiscale, la protection des données personnelles, la diversité culturelle et les droits d’auteurs –, n’ayant toujours pas trouvé de réponses.

Google « n’est pas un ennemi de la France »

Le désistement d’Aurélie Filippetti a surpris Google France, comme le gouvernement. À la dernière minute, Fleur Pellerin, ministre en charge de l’Économie numérique, a été appelée par les services du Premier ministre à participer à l’événement, pour pallier l’absence de sa collègue. Elle a visité le Lab en présence de Vinton Cerf, un des pères d’Internet et vice-président de Google.

Google « n’est pas un ennemi de la France », a souligné Fleur Pellerin, tout en rappelant que le groupe américain, comme d’autres grands acteurs de l’Internet, « doit respecter strictement les lois de notre pays ». La ministre a aussi réaffirmé la nécessité de « garantir un Internet ouvert et non discriminatoire », de protéger la vie privée et jugé « inacceptables » les « stratégies d’optimisation fiscale », lors de son intervention dans les locaux parisiens de Google abritant le Lab.

Cette plateforme d’échange de 340 m2 n’est pas un espace grand public, mais « un lieu de travail et une invitation au secteur culturel à venir chercher des solutions permises par les nouvelles technologies », a expliqué à l’AFP Laurent Gaveau, ancien responsable des nouvelles technologies au château de Versailles et actuel directeur du Lab.

La France, qui entend soutenir la croissance de champions du numérique sur son territoire et faire de Paris une alternative à la Tech City de Londres, va-t-elle mettre de l’eau dans son vin ?


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