Google lance un réseau Wi-Fi gratuit à Moutain View

Le géant de la recherche s’offre l’Internet sans fil gratuit ‘à la maison’

Le réseau Wi-Fi construit pour la maison mère du groupe va, d’ici la fin du mois d’août 2006, devenir totalement gratuit. Cela va plus ou moins permettre à cette ville de Californie d’accéder au Web.

L’écosystème que propose Google est important, avec 380 points d’accès positionnés pour couvrir près de 72.000 habitations à une vitesse de bande passante de 1Mbits/s.

D’après ComputerWorld, qui a interrogé Chris Sacca, le chef du projet, ce débit qui est pour l’instant limité est évolutif. On peut donc supposer qu’une solution Wi-Max permettant un plus haut débit devrait suivre.

« 1.000 personnes travaillent sur le projet », explique Chris Sacca. Google a déjà reporté la date de lancement de ce réseau, mais cette fois le groupe estime que le lancement officiel devrait se produire à la mi-septembre 2006.

Lorsqu’il fonctionnera, tous les internautes en situation de mobilité et disposant d’une carte Wi-Fi pourront accéder à la Toile en utilisant leur compte Google composé d’un identifiant et d’un mot de passe.

Ceux qui ne disposent pas d’un compte pourront tout de même se connecter, en choisissant simplement un nom et un mot de passe, et en précisant une adresse email.

Pour l’instant, Google n’envisage pas d’utiliser ce réseau pour y faire de la publicité, et selon l’agence IDG News Service la firme n’a demandé aucune aide financière à la ville pour la construction du réseau.

En réalité, cette dernière va même encaisser un paiement du moteur de recherche pour l’achat des emplacements des bornes ‘hotspots’. Cerise sur le gâteau pour la mairie, l’entretien du réseau est à la charge du groupe.

« Nous n’avons pas de business plan pour ce réseau, notre objectif est d’améliorer notre propre réseau pour nos 1.000 salariés, et nous sommes persuadés que cela va renforcer le prestige de Mountain View » , a expliqué Chris Sacca.

Reste que pour les citoyens de Mountain View, l’accès à ce réseau gratuit devrait être plus difficile, car les signaux Wi-Fi sont particulièrement irréguliers. Il faudra donc probablement attendre une ‘update’ du réseau pour parler de Mountain View comme d’une ville à 100 % Wi-Fi.« Les habitants peuvent malgré tout s’équiper pour booster leur réception du signal », précise le chef du projet.

Le Wi-Fi, nouvelle manie des mairies.

Paris également rêve d’être un jour totalement connectée en Wi-Fi. Pour cela, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, prévoit l’installation de 400 hot-spots Wi-Fi gratuits, autorisés jusque dans des sites publics stratégiques, afin de couvrir les édifices publics, les jardins, les squares et les bibliothèques avec des accès gratuits. Afin d’inciter les entreprises à le suivre, le maire de Paris envisage de réduire de 90 % au minimum la redevance de raccordement des 400 derniers mètres.

Le 17 juillet 2006, le finlandais Nokia a annoncé qu’il serait le fournisseur d’un réseau Wi-Fi dans les plus grands parcs de New York.

Le 6 avril 2006, Google et le FAI Earthlink ont gagné un appel d’offres de la ville de San Francisco (700.000 habitants) afin de développer un service gratuit de réseau Internet sans fil. On apprend aujourd’hui que le géant du Net a remporté le marché, avec Earthlink. Notons que Google a déposé trois brevets liés au Wi-FI.

Le premier, propose de « fournir à l’utilisateur final un accès à partir d’un point d’accès sans fil à un coût subventionné par la publicité« .

Le deuxième de « placer des publicités sur l’écran de l’utilisateur, les publicités seront liées au point d’accès selon des critères prédéterminés« . En clair, les publicités seront contextualisées en fonction de l’endroit où se trouve l’utilisateur ou de son profil (via quelques questions avant la connexion). Une offre séduisante pour les annonceurs.

Le troisième autorise à « modifier dynamiquement l’apparence des écrans de navigation sur l’appareil des clients« .

Google fait donc figure de spécialiste du Wi-Fi même s’il semble encore un peu tôt pour dire qu’il va un jour se transformer en un fournisseur d’accès à Internet. La question mérite cependant d’être posée.