Google acquiert Neverware et son Chrome OS alternatif

Google Neverware CloudReady

Google s’est emparé de Neverware, éditeur d’un système d’exploitation fondé sur Chromium OS. Quel sens donner à cette acquisition ?

Quelles ambitions Google nourrit-il avec Neverware ?

La firme de Mountain View avait d’abord investi dans cet éditeur américain. C’était en 2017, à hauteur de de 6,5 millions de dollars. Elle a fini par en faire l’acquisition, officialisée discrètement la semaine dernière.

Le produit phare de Neverware se nomme CloudReady. Il s’agit d’un système d’exploitation développé sur la même base que Chrome OS. Moins complet* notamment en l’absence des services Google, il a pour principal objectif de donner une seconde vie aux PC et aux Mac x86.

Google vise-t-il plus loin que les Chromebooks ?

La liste des appareils certifiés comprend environ 350 modèles. Mais cela ne signifie pas que CloudReady ne fonctionnera pas sur les autres. À condition qu’ils embarquent 2 Go de RAM… et ne datent pas d’avant 2007.

De 2007 à 2020, cela fait 13 ans. C’est précisément la durée de support que garantit Neverware sur chaque appareil certifié (durée calculée à partir de la date de commercialisation).
Google pourrait en faire un levier complémentaire à son propre support de Chrome OS, qui dure moins longtemps. Ses outils d’administration sont par ailleurs déjà connectés à CloudReady. Plus précisément aux versions payantes « Education » (20 $ par an pour chaque machine) et « Enterprise » (49 $).

CloudReady est aussi disponible dans une version communautaire (Home) sans support technique ni outils de gestion. Pour celle-ci, rien ne changera jusqu’à nouvel ordre sous l’ère Google. Pour les deux autres, un changement de marque interviendra « sur le long terme », avec un basculement sous la bannière Chrome OS. La transition vaudra aussi pour le site web, le support technique et les outils d’administration.

* Le Play Store fait partie des services absents de CloudReady. Par rapport à Chrome OS, la prise en charge des puces TPM est limitée. Le support du dual-boot n’est plus d’actualité depuis deux ans.
La version communautaire permet d’expérimenter des fonctionnalités telles que la prise en charge des conteneurs Linux et des applications Flatpak.

Illustration © Google