Google: nouveau couac dans la communication financière !

Le géant du Web accumule bourde sur bourde

Décidément, Google ne sait pas y faire en matière de communication financière. Un terrain pourtant hautement critique aux Etats-Unis. Après s’être embourbé dans des déclarations qui avaient fait plonger le titre il y a une dizaine de jours, et après avoir tenté de rattraper le coup, le groupe avoue aujourd’hui s’être mélangé les pinceaux dans ses prévisions 2006.

Dans une note adressée à la SEC (Securities and Exchange Commission), le géant du Web a indiqué avoir publié par erreur le 2 mars 2006, à l’occasion d’une présentation aux analystes, certaines informations sur ses perspectives. Ces informations comprenaient notamment la prévision d’une forte croissance des recettes publicitaires du groupe à 9,5 milliards de dollars en 2006, contre 6 milliards de dollars en 2005, et la perspective d’un resserrement des marges de AdSense en 2006 et au-delà. Google explique à la SEC que ces informations publiées par inadvertance correspondent à des notes préparées au début du quatrième trimestre 2005 pour une présentation stratégique interne. Surtout, Google explique que les indications fournies ne doivent pas être interprétées comme des prévisions. En fait, les véritables prévisions sont bien plus modestes: le groupe table en fait sur 6,8 milliards de dollars cette année. Évidemment, cette nouvelle bourde va certainement peser sur le cours du titre du groupe qui perdait déjà 2% en pré-ouverture ce mercredi. Le 28 février, Google créait la stupéfaction en déclarant, par la voix de son directeur financier, qu’il enregistrait un ralentissement de sa croissance totale, qui est essentiellement interne. Conséquence: l’action a fondu de 7%. Le lendemain, le moteur de recherche se voulait rassurant en affirmant qu’il dispose d’une marge de man?uvre considérable? Et d’affirmer dans la foulée qu’il atteindra 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Sans dire quand et comment… Avec des derniers résultats décevants et des prévisions modestes, Google aura bien du mal à rassurer les marchés.