Google ouvre 79 brevets cloud et big data

Les brevets rejoignent l’Open Patent Non-Assertion Pledge, Google se protégeant avec un pacte de non-agression.

Google a ajouté 79 brevets à l’Open Patent Non-Assertion Pledge, initié en mars dernier et qualifié de « brevets au service de l’open source ».

L’OPN (Open Patent Non-Assertion) est un pacte de non agression que passe Google avec les développeurs qui exploitent les technologies décrites dans les brevets qu’il a ouverts. Plus précisément, l’entreprise qui reprend ces technologies s’engage à ne pas exploiter de brevet pour attaquer Google.

79 nouveaux brevets pour l’open source

Ces 79 brevets sont issus pour part de ceux déposés par Google et, pour les autres, des portefeuilles de propriété intellectuelle acquise par ce même Google auprès d’IBM et de CA Technologies. Ils rejoignent les 10 brevets – qui concernent des modèles de programmation sur MapReduce et Hadoop – précédemment ouverts par Google sur l’OPN.

Selon Google, les nouveaux brevets concernent principalement des logiciels de fonctionnement des datacenters, y compris les middleware, la gestion du stockage distribué, la gestion de bases de données distribuées, et la surveillance d’alarmes.

Limiter les abus des brevets déterrés

L’initiative de Google n’est pas nouvelle. Twitter, par exemple, a déjà lancé un projet proche intitulé Innovator’s Patent Agreement, qui vise à protéger ses ingénieurs du ‘trolling‘, une démarche qui consiste pour des investisseurs avides d’argent ‘facile’ à déterrer le vieux brevet (troll) qui va permettre à des hommes de loi totalement intéressés et spécialistes des conflits de brevets de poursuivre une entreprise et de gagner abusivement parfois des millions sur le dos des éditeurs attaqués.

Un jeu typiquement américain, où la réglementation sur les brevets est beaucoup plus laxiste qu’en Europe… Encadrées par les investisseurs et les homme de loi évoqués ci-dessus, les sociétés qui déterrent les vieux brevets pour lancer des procédures sont nombreuses et inquiètent les marchés. Surtout lorsque les technologies concernées se comptent pas centaines de milliers, dans le cloud en particulier, mais également en devenir dans le Big data. Le trolling peut créer d’incroyables nuisances.

Même si le nombre de brevets concernés est une goute d’eau dans un océan de technologies (89 brevets à ce jour concernant Google), l’initiative est la bienvenue. Elle participe d’une démarche visant à permettre à tout le monde d’utiliser des technologies dans un espace ouvert, sur le modèle de la licence GNU pour le code open source.

Crédit photo © Kuzma – shutterstock


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