Google présente un concept de voiture qui se conduit toute seule

Google expérimente un véhicule qui se déplace sans intervention humaine. Renforcer la sécurité et optimiser le temps de productivité sont les principales motivations des fondateurs du projet.

S’il y a bien un acteur qu’on n’attendait pas au Mondial de l’auto, c’est Google. Pourtant, l’éditeur du premier moteur de recherche de la toile s’est indirectement invité au salon en annonçant, hier dimanche 10 octobre, travailler à une voiture entièrement automatisée. Autrement dit, qui ne nécessite aucune intervention de la part de ses passagers.

Ce prototype expérimental a déjà parcouru plus de 225.000 kilomètres (140.000 miles) le long de la côte pacifique, entre le campus de Mountain View et les bureau de Santa Monica, ou encore sur Hollywood Boulevard, annonce Google sur son blog. « Nous pensons que c’est une première en matière de recherche robotique. »

Les voitures en question sont bardées de caméras, de radars et de lasers télémétriques qui permettent au véhicule de «voir» son environnement et les automobiles à proximité. Ces interfaces de contrôle sont complétées avec les informations de navigation, de trafic et de cartes issus des bases de données de Google. « Pour développer cette technologie, nous avons rassemblé quelques-uns des meilleurs ingénieurs issus des défis de la DARPA, une série de courses de véhicules autonomes organisés par le gouvernement des États-Unis », explique l’entreprise pour qui la sécurité et l’efficacité des automobiles constituent un « gros problème » aujourd’hui.

« Notre objectif est d’aider à prévenir les accidents de la route, donner plus de temps aux gens et réduire les émission de carbone en changeant radicalement l’usage de la voiture », justifie Mountain View. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 1,2 million de personnes meurent chaque année dans le monde d’un accident de la route. Avec les véhicules automatisés, Google espère réduire ce nombre par deux tout en transformant le temps de déplacement en temps de productivité. Une durée qui s’élève en moyenne à 52 minutes par jour par travailleur aux Etats-Unis.

Après les recherches sur les sources d’énergie renouvelable (notamment solaires) Google s’intéresse donc à l’automobile. Ou plutôt à ce qui se traduira peut-être un jour par un moyen de transport autonome automatisé et sécurisé. Pour l’heure, Google en reste au stade de l’expérimentation et ne fournit aucun calendrier sur une éventuelle mise en production et commercialisation de ses automated cars. Si l’intention de Larry Page et Sergey Brin reste de « résoudre d’importants problèmes grâce à la technologie », les véhicules automatiques sont aussi affaires de législation (ne serait-ce que pour établir la responsabilité en cas d’accident). Peut-être ces futures voitures feront-elles leurs premiers pas dans le cadre des prises de vues de rues nécessaires à Street View avant de s’étendre à un usage plus large…