Dommage ! Google vient d’indiquer dans une information à la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme de la bourse aux États-Unis) que le milliard de dollars qu’elle avait investi pour détenir 5 % des parts d’AOL en 2006 devait être déprécié de moitié (!) dans ses comptes.
Au passage, cela permettrait à un marché –à la calculette un peu simpliste — de valoriser AOL à 20 milliards de dollars…
Un leader qui vieillit mal et qui sombre
Mais, surtout, ce placement permettait à Google de maintenir en échange son partenariat publicitaire avec AOL/Time Warner. Ce qui semblait bien calculé pour nombre d’investisseurs. En outre, ce partenariat initié en 2002 avait permis de crédibiliser les services publicitaires du moteur de recherche, alors challenger montant du Web.
Pourtant, le modèle vieillissant d’AOL et son incapacité à se renouveler en bousculant ses propres schémas auraient dû alerter les analystes. L’histoire d’Internet depuis près de 15 ans nous a, maintes fois, démontré que la taille et l’implantation pouvaient vite devenir des handicaps, et qu’avoir raison à un moment précis obligeait souvent à tout remettre en cause par la suite…
Un effet néfaste des valorisations fantaisistes ?
En avril 2007, Google a racheté le spécialiste de la publicité et du marketing en ligne DoubleClick pour 3,1 milliards de dollars, et a noué depuis des accords avec Yahoo. Il est ainsi devenu le poids lourd de référence du secteur. Alors, pourquoi s’embêter avec AOL ?
S’il peut effectivement céder ses parts dans AOL depuis juillet 2008, les responsables estiment qu’il perdrait alors 500 millions de dollars, évaluant AOL aux alentours de 10 milliards de dollars (sûr ? Pas moins ? Qui rachèterait à ce prix ?)
Plus dure sera la chute ! Et pour saupoudrer le plat, Reuters affirme qu’après six trimestres jusqu’en décembre dernier, AOL aurait perdu près de la moitié de ses abonnés et ne disposerait plus que de 9,3 millions d’abonnés payants. Le bateau sombre…
Toutefois, les analystes estiment que Google engrangerait quelque 70 à 80 millions de dollars par an via AOL en lui fournissant des services. Une arme qui lui permet de faire souvent la différence avec son grand ami Microsoft.
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