GPS : TomTom peut mettre la main sur Tele Atlas

La Commission européenne estime qu’il n’y avait pas de risque concurrentiel

Quasiment un an après son annonce, le rachat de Tele Atlas par TomTom a enfin reçu ce mercredi le feu vert de la Commission européenne. Le numéro un européen des terminaux GPS va pouvoir mettre la main sur un des principaux fournisseurs de cartes virtuelles et ainsi maîtriser de bout en bout les éléments de ce très juteux marché. Le néerlandais déboursera la bagatelle de 2,9 milliards d’euros dans cette opération.

En mars dernier, Bruxelles avait montré des signes d’inquiétudes concernant la concurrence et avait donc décidé d’ouvrir une enquête. Il est vrai que TomTom dépasse les 50% de parts de marché en Europe. Et pourrait renforcer ses positions grâce à la prise de contrôle de Tele Atlas.

Mais finalement, la Commission a estimé que cette opération n’était pas de nature à entraver la concurrence, notamment grâce à la présence de Navteq, concurrent direct de Tele Atlas.

Les objections de Bruxelles ont fait perdre un temps précieux au groupe batave. D’autant plus que pendant ce temps là, Mio s’est emparé de Navman tandis que Nokia à lancé une OPA à plus de 8 milliards de dollars sur Navteq.

La Commission clôt donc un long feuilleton. En juillet 2007, le néerlandais avait proposé une offre déjà alléchante. Après une passe d’armes face à l’américain Garmin, TomTom avait surenchéri à 30 euros par action. Tele Atlas se trouvait ainsi valorisé à 2,9 milliards d’euros, contre 1,8 milliard initialement.

Cette acquisition tombe au moment où TomTom est pénalisé par une baisse des prix des terminaux GPS en Europe. D’où un chiffre d’affaires en baisse.