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Grâce au Big Data et à la sécurité, Atos dope sa rentabilité

C’est l’image d’un groupe en ordre de marche que Thierry Breton a donné hier, à l’occasion de la présentation des résultats 2016 d’Atos. La SSII de Bezons signe un exercice où aucune activité ni géographie ne vient réellement plomber la tendance globale, permettant à la société d’atteindre tous les objectifs financiers qu’elle s’était fixé. La France, longtemps en difficulté, signe ainsi un exercice à 2,3 % de croissance organique (1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires) – soit la moyenne du marché si on se fie aux chiffres de Syntec Numérique – pour une marge opérationnelle de 7,3 %, en progrès de 1,1 point en un an.

Au niveau global, fort de ses dernières acquisitions (Siemens IT, Bull, l’activité outsourcing de Xerox et plus récemment Anthelio ou Unify), Atos pèse désormais 11,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 9,7 % de plus qu’en 2015. Certes, la croissance organique reste mollassonne (+1,8 %), mais montre une réelle tendance à l’accélération par rapport à l’exercice 2015 (+ 0,4 %). Grâce à des rachats qui semblent pour l’instant bénéfiques, Atos se rapproche de sa grande rivale Capgemini, qui vient de publier un chiffre d’affaires 2016 de 12,5 milliards d’euros.

Marge en progrès de 1,1 point

Surtout, au-delà de sa taille, Atos, qui emploie quelque 100 000 personnes dans le monde, affiche désormais une rentabilité proche de ses homologues. En 2016, la marge opérationnelle s’établit à 9,4 % contre 8,3 en 2015 (contre 11,5 % pour Capgemini à titre de comparaison). Ce qui permet à la SSII de dégager un bénéfice net de 620 millions d’euros (+ 42 %).

L’activité infrastructure (et data management) reste le vaisseau amiral du groupe, pesant à elle seule 56 % du chiffre d’affaires. Si sa croissance est modeste, elle affiche une solide rentabilité (avec une marge opérationnelle de plus de 10 %, soit près de deux points de mieux qu’en 2015). Environ deux fois plus petite, la partie Business & Platform Solutions (conseil et applicatif) apparaît comme l’activité la moins solide du groupe, avec une croissance  limitée et une marge perfectible. Atos a d’ailleurs lancé un plan d’industrialisation de ce pan de son activité afin d’en améliorer la rentabilité. Héritée du rachat de Bull, la partie Big Data et cybersécurité s’envole, avec une croissance organique à deux chiffres (+ 12,8 %) et une marge proche de 17 %. Si cette activité reste modeste par sa taille (moins de 6 % du chiffre d’affaires total), elle contribue à hauteur de plus de 10 % à la marge du groupe. Un effet qu’on retrouve également dans les services de paiement de Worldline, qui pèsent 11 % du chiffre d’affaires total mais apportent 18 % de la marge d’Atos.

Sur la lancée de cet exercice 2016, Atos envisage, pour cette année, une croissance organique de plus de 2 % et une marge opérationnelle comprise entre 9,5 et 10 %.

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