Green IT : 1E veut lutter contre le gâchis énergétique

PC allumés la nuit, serveurs qui tournent à vide… Plutôt que d’affiner la consommation énergétique des composants électronique, 1E préfère inventorier les dépenses inutiles. Après l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Allemagne, 1E s’attaque à la France.

Le catalogue de 1E se complète de AppClarity et de Shopping. Le premier assure la désinstallation automatique des logiciels inutilisés. Ce qui engendre des économies de licences, d’une part et, d’autre part, fournit une base d’inventaire précise dans le cadre des négociations avec les fournisseurs. « Les entreprises achètent plus de licences qu’elles n’en ont besoin le plus souvent car elles signent le bon de commande automatiquement sans vérifier si elle ne possède pas déjà la licence », souligne Christian Laloy. De même, « AppClarity va permettre d’aider à la prise de décision entre cloud or not cloud puisque la solution est capable de chiffrer le coût en terme de logiciels. Ce qui permet d’aller discuter avec un fournisseur cloud avec les arguments adéquats. » Shopping est un portail de télédistribution qui permettra aux utilisateurs d’installer des applications sans faire intervenir le service desk.

Des solutions qui s’adressent donc essentiellement aux grandes et moyennes entreprises, la priorité étant donnée à celles du CAC40. « Nos solutions visent les organisations à partir de 500 postes, sans maximum », précise Christian Laloy. Actuellement, le plus gros déploiement concerne 300.000 postes chez HSBC. Des déploiements massifs qui permettent aux clients d’espérer des retours sur investissement entre 6 et 9 mois, assure 1E. HSBC aurait ainsi économisé 1 million de dollars sur 1 an. Data centers et infogéreurs pourront par ailleurs espérer y trouver une réponse aux pressions tarifaires de leurs clients (avec des exigences de réduction des tarifs de l’ordre de 5 % à 15 %).

16 millions de licences

Simon Glusman, ingénieur Solutions chez 1E France.
Simon Glusman, ingénieur Solutions chez 1E France.

Un marché énorme donc. Néanmoins, la France se distingue par des tarifs d’électricité moins élevés que chez ces voisins. Distinction qui pourrait être remise en cause avec l’augmentation des coûts énergétiques qui se profilent à l’horizon, surtout avec la question de la sortie du nucléaire (certes pas à l’ordre du jour actuellement mais 2012 se rapproche…). Mais au-delà des factures, l’optimisation de la consommation électrique joue sur l’empreinte carbone des entreprises et, donc, de leur image. Ce à quoi elles peuvent être sensibles comme l’ont montré les récents exemples chez Accenture, Atos Origin, Bouygues Telecom ou Steria. Dans tous les cas, « on sent que le marché français est aujourd’hui mature », estime notre interlocuteur.

Pour se déployer en France, 1E adopte le modèle indirecte avec, dans un premier temps, 4 ou 5 partenaires de choix, distributeurs ou intégrateurs. « Ce n’est pas énorme, reconnaît Christian Laloy mais on cherche des acteurs conséquents en terme de taille, et historiques. » Avec une forte expertise en technologie Microsoft, notamment SCCM. Les discussions sont en cours. Pour l’heure, seul Vnext a signé.

Le modèle économique est, lui, classique : 1 licence par poste comprenant la première année de maintenance et support. A ce jour, 1E compte 1400 références dans le monde (dont Dell, Microsoft, Ford, Nestlé, Saint Gobain) pour 16 millions de licences dont 6,7 millions dans le Power Management et affiche une croissance annuelle de 60. Le vert vaut de l’or.

(Article mis à jour le 26/09/2011.)