La France, via SFR, n’est pas le seul pays à faire les frais des méthodes de gestion et de la stratégie du groupe de télécoms Altice. Le Portugal aussi. Les salariés de Portugal Telecom (PT), que le groupe de Patrick Drahi a racheté en décembre 2014 au brésilien Oi (pour 7,4 milliards d’euros), ont mené une grève massive vendredi dernier. Ils protestent contre les plans de transfert de 155 personnes vers d’autres filiales du groupe ou des prestataires extérieurs.
Selon les syndicats, 70% des 9 500 salariés de PT ont observée une grève, a rapporté l’AFP. La première au sein de l’opérateur historique du pays depuis 10 ans. Les personnes concernées craignent de perdre leurs emplois à l’issue de ces transferts. « Nous sommes assurés de recevoir notre salaire pendant un an, mais nous craignons d’être licenciés juste après », a témoigné une salariée à l’agence de presse. Le mouvement s’est illustré par une manifestation d’environ 3000 protestants devant le siège de PT avant de se rendre à la résidence officielle du Premier ministre portugais, Antonio Costa.
En mai dernier, ce dernier avait annoncé qu’il ne donnerait aucune « autorisation » à Altice visant à soutenir ce qu’il considérait comme un « démantèlement » de l’opérateur national. A l’époque, des rumeurs évoquaient le licenciement de 3000 personnes. Rumeurs démenties par Altice. Quelque 1500 personnes ont néanmoins quitté PT depuis l’arrivée d’Altice dans le cadre d’un plan de départs volontaires.
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