Le Grizzly OpenStack montre ses griffes

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La dernière version d’OpenStack aligne 35 % de lignes de code supplémentaires et 230 nouvelles fonctionnalités.

L’OpenStack Foundation respecte son agenda. À la veille de l’OpenStack Summit qui se tiendra à la mi-avril à Portland (Oregon), la fondation vient de rendre publique la nouvelle version majeure d’OpenStack, nom de code Grizzly, six mois après l’annonce de la version Folsom.

La fondation s’était engagée à proposer une nouvelle version tous les six mois, la première échéance du contrat est respectée avec Grizzly.

La scalabilité revue à la hausse

Rappelons que l’objectif de la fondation OpenStack, fixé à l’origine par la NASA et Rackspace, est d’aboutir à une stack logicielle capable de supporter une infrastructure de cloud composée d’un million de nœuds physiques et de dépasser les 60 millions de machines virtuelles.

Grizzly ne permettra pas de franchir cette barre… mais s’en approchera. En revanche, la nouvelle mouture profite de changements dans l’architecture d’hébergement – avec la couche d’architecture de données NoDB qui déporte des fonctionnalités du contrôleur Nova vers les hosts – et de la fonctionnalité Nova Compute Cells – qui permet d’agréger des contrôleurs OpenStack en une seule instance – pour améliorer sensiblement ses capacités de scalabilité, ce qui devrait faciliter la rapide progression de ses performances.

Le support d’OpenStack

Le support des hyperviseurs sur base x86 Intel Xeon a été amélioré dans leur compatibilité avec OpenStack. Cela concerne en particulier ESXi de VMware, Cisco Systems, KVM de Red Hat et Hyper-V de Microsoft, ce dernier s’exécutant plus rapidement. Jusqu’à présent le focus en matière d’hyperviseurs a porté sur KVM et Xen.

Côté stockage, Grizzly apporte dix nouveaux drivers de stockage blocs, dont les file systems de Ceph/RBD, Coraid, EMC, HP, Huawei, IBM, NetApp, Red Hat/Gluster, Scality, SolidFire et Zadara.

Côté réseaux, les plug-ins pour switchs virtuels de Big Switch, Hyper-V, PlumGrid, Brocade et Midonet rejoignent les plug-ins existants pour VMware Open vSwitch et Cisco Nexus 1000V, ainsi que les contrôleurs Linux Bridge et OpenFlow de VMware, Ryu et NEC.

Toujours plus de contributeurs

La communauté OpenStack a été des plus prolifiques. Le cœur du contrôleur OpenStack, dont la première version a été dévoilée en septembre dernier, et les dix sous projets qui lui sont attachés (lire « OpenStack in action : recruter en attendant Grizzly » pour la description des principaux projets), ont été complétés de 820.000 lignes de code en langage Python, soit un embonpoint de 35 % par rapport à Folsom.

La communauté OpenStack s’est engagée à alimenter le projet, qui affiche une progression supérieure à celle de Linux en son temps. 517 contributeurs, soit un bond de 56 % par rapport à Folsom, ont apporté 230 nouvelles fonctionnalités. Ils ont également permis la réalisation de 7600 patchs au cours des six mois de tests, réalisés chaque jour sur 700 ‘baby clouds’ OpenStack offerts et principalement hébergés sur les clouds publics de Rackspace et HP.

Après Grizzly, Havana

Les principaux contributeurs au code de Grizzly ont été Red Hat, Rackspace, IBM, Hewlett-Packard, Nebula, Intel, eNovance, Canonical, VMware, Cloudscaling, DreamHost et SINA.

La prochaine version d’OpenStack s’appellera Havana. Elle devrait être disponible en octobre prochain. Elle accueillera deux nouveaux sous projets : Ceilometer, un outil de monitoring qui permettra l’injection de données dans un système de facturation, et Heat, un moteur d’orchestration basé sur des templates.


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