Des hackers dressent la carte de l’Internet nord-coréen

La Corée du Nord aurait révélé par erreur des données relatives à son système de nom de domaine. Seuls 28 sites internet en .kp ont été répertoriés.

Considérée comme l’un des pays plus fermés du monde, la Corée du Nord aurait accidentellement révélé lundi 19 septembre des données relatives à son système de nom de domaine (DNS).

L’ingénieur en sécurité Matthew Bryant a profité de l’occasion pour étudier l’information disponible : seuls 28 sites en .kp (le domaine national nord-coréen de premier niveau) sont listés. Certains sont connus, d’autres peu ou pas accessibles depuis la France. La liste a été publiée sur Github.

Parmi les domaines en .kp listés figurent : le site de promotion du pays par le gouvernement nord-coréen (Naenara), celui de l’agence de presse officielle (KCNA), celui de la compagnie aérienne nationale (Air Koryo) ou encore celui de l’université Kim Il-Sung… D’autres intéressent les relations culturelles ou encore la cuisine, a révélé Motherboard.

Deux blocs

28 sites en .kp, c’est maigre par rapport aux 2,9 millions de sites en .fr, le domaine français. Notons que la liste nord-coréenne concerne uniquement les sites hébergés dans le pays. Elle n’agrège donc pas tous les sites nord-coréens, dont le nombre reste à déterminer.

Lors d’une visite en Corée du Sud l’an dernier, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a déclaré que le voisin du Nord a le « taux d’accès Internet le plus bas dans le monde et exerce le contrôle le plus rigide et le plus centralisé ». De quoi alimenter la propagande du régime de Pyongyang.

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