Haier tire les tablettes bon marché vers le haut

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De 7 à 9,7 pouces, Haier standardise, sur ses tablettes Android, les processeurs bicœurs sur Cortex-A9, les écrans IPS à technologie capacitive et les châssis renforcés en aluminium.

Dans une conjoncture économique défavorable, synonyme de restrictions budgétaires, il y a foule sur le segment des tablettes bon marché. Haier tire les marrons du feu et redessine son offre autour d’un socle technologique bien établi.

En l’occurrence, des processeurs ARM bicoeurs sur base Cortex-A9, qui deviennent monnaie courante au même titre que les écrans IPS à technologie capacitive. Sur un secteur en proie à la saturation, le fabricant chinois cherche néanmoins à se distinguer.

À ces fins, il standardise, sur les trois nouveaux modèles de son catalogue, les châssis renforcés faits d’aluminium, ce matériau même que le Français Archos a généreusement mis en avant lors du dernier CES, à l’heure de dévoiler ses séries Platinum et Titanium.

Plus on est de tablettes…

Il en résulte trois tablettes qui rivalisent, en termes de gabarit, avec les références du marché. Illustration avec la HaierPad Mini 7, qui affiche 352 grammes sur la balance, pour 8,9 mm d’épaisseur et une diagonale de 7 pouces. Même constat pour la déclinaison HaierPad Maxi (9,7 pouces, 651 g et 9,6 mm), placée sur un pied d’égalité vis-à-vis de l’iPad de 4e génération. En aparté, la HaierPad Mini 8 accompagne la résurgence du format 8 pouces, entrevu comme un compromis entre portabilité et agrément visuel.

Cette diversification des genres s’assortit d’un positionnement tarifaire agressif : entre 149 et 249 euros TTC, les Kindle Fire d’Amazon et les Nexus de Google sont clairement dans le collimateur. Mais ce rabotage des prix entraîne quelques concessions matérielles. Témoin la résolution limitée de la webcam frontale (0,3 mégapixel) intégrée à tous les modèles et du capteur photo (2 millions de pixels) qui fait d’ailleurs curieusement défaut à la HaierPad Maxi.

En outre, il n’est pas question d’un quelconque gyroscope ou d’un hypothétique capteur de luminosité ambiante. L’offre en la matière se limite à un accéléromètre. De même, si une interface Bluetooth 2.1+EDR seconde la connectivité Wi-Fi 802.11n et l’A-GPS, modem 3G/4G et puce NFC ne sont pas à l’ordre du jour.

Dans ce même esprit low cost, la connectique se limite à un jack audio en sortie, doublé d’un port mini-USB permettant la connexion à un PC. Haier n’a pas non plus jugé pertinent d’intégrer une prise HDMI.

Un socle commun

Pour autant, les fondations sont bien établies, entre Android 4.0.3 « Ice Cream Sandwich », les processeurs bicœurs d’AmLogic (AML8726-MX, qui équipe les deux HaierPad Mini) et Rockchip (RK3066, embarqué dans la HaierPad Maxi), 1 Go de RAM DDR3 et une mémoire interne de 8 Go extensible de 32 Go via une carte microSD. Un cocktail suffisant pour surfer sur Internet, écouter de la musique (compatibilité avec de nombreux conteneurs), passer des appels en visiophonie ou remplir un usage défini.

Une contrariété, cependant : la définition se cantonne à 600 pixels en hauteur sur la plus petite des HaierPad. Le tableau est plus reluisant du côté des batteries, conçues pour tenir tête à la concurrence en termes d’autonomie. Témoin l’accu de 4400 mAh intégré dans la HaierPad Mini 8. C’est autant de puissance nominale que sur l’iPad Mini (4490 mAh) et la Google Nexus 7 (4326 mAh).

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Crédit photo : Haier