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SAP Hana : du In-Memory, mais aussi du Cloud et du Paas

« Combien parmi vous ont entendu parler de Hana Cloud Platform ? », lance Steve Lucas aux 1 400 participants de SAP Insider, qui se tenait à Nice cette semaine. Face aux cinq ou six mains levées, le président Platform Solutions de SAP poursuit : « Et combien d’entre vous savent-ils vraiment en quoi cela consiste ? » Le faible nombre de mains qui se dressent démontre combien le public a essentiellement retenu l’aspect base de données. Or, si Hana incarne effectivement un ensemble de technologies innovantes combinant – entre autres – In-Memory et stockage en colonnes, la révolution numérique proviendra surtout des plateformes à même d’exécuter une nouvelle génération d’applications agiles conçues sous forme de composants assemblés et partagés (plates-formes API).

Nouvelle génération de plateforme d’entreprise…

Steve Lucas, SAP

Parce que la quasi-totalité des échanges en entreprise, dans l’e-commerce, etc. passent par des transactions, les bases de données sont au centre du système d’information. « Pour analyser ces informations et ses activités, l’entreprise recopie les données dans un datawarehouse. Les mêmes données ! Qu’il faut administrer et maintenir en double. Puis surviennent des besoins d’analyse prédictive, et une troisième copie de toutes les données se met en place. On multiplie ainsi sans cesse la complexité du système d’information en augmentant les coûts », analyse Steve Lucas. « C’est suite à ce constat qu’est né Hana et ses technologies In-Memory ou de traitements parallélisés, une seule base de données suffit pour tous ces traitements sur les informations en production, et avec de meilleures performances. »

Le responsable Platform chez SAP souligne la vision originelle d’Hasso Platner (le co-fondateur de SAP), qui va bien au-delà de ce seul constat : « Parce que l’objectif consiste avant tout à simplifier les métiers de l’entreprise aujourd’hui et demain, notre vision repose sur la fourniture d’une plateforme d’entreprise de prochaine génération procurant les meilleures applications métier dans le Cloud à travers un réseau global. Certains des dirigeants que je rencontre affirment que leur métier a peu évolué depuis 15 ans et qu’il ne risque pas de beaucoup évoluer dans les 15 prochaines années. Face aux nouvelles entreprises utilisant justement ces plateformes comme Uber ou Netflix par exemple, ils peuvent faire la politique de l’autruche, ou se contenter d’essayer de suivre. Cependant, la meilleure réponse consiste à devenir flexible afin de s’adapter rapidement et d’anticiper. »

Hana Cloud Platform : au-delà de la base de données

Parce que la pile logicielle et applicative n’est pas adaptée de par sa complexité et ses multiples héritages, SAP propose une nouvelle génération d’applications intégrées reposant sur une nouvelle pile (stack) couvrant les besoins de bout en bout, jusqu’au smartphone : sur site, en mode cloud ou hybryde. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit bien d’un PaaS pour exécuter ou développer des applications au centre duquel se trouve la base de données et de multiples outils, et sur lequel reposent les solutions Cloud SAP, existantes (souvent rachetées) ou spécialement développées pour le Cloud. Comme la ligne S/4 dont Simple Finance n’est que le premier élément. Et SAP Hana Cloud Platform en version sur site offrira plus de possibilités de personnalisation et une compatibilité complète avec la version Cloud.

« La plate-forme Hana est au cœur de tout ce que nous faisons », répète Steve Lucas. « Au-dessus, on trouve des modules complétant la plate-forme, comme Lumira qui apporte un front-end visuel, et pas uniquement pour la business Intelligence. »

Le risque des plates-formes actuelles, chez SAP comme chez IBM, Oracle, ou d’autres ? Le client risque de devenir captif des technologies d’un seul éditeur. « On qualifie parfois notre démarche de fermeture technologique. C’est faux ! » plaide Steve Lucas. « SAP est partenaire avec des entreprises comme IBM, et la Market Place Hana lancée en mai compte déjà plus de 800 applications développées par des tiers et activables en quelques clics. Aujourd’hui et à l’avenir, le socle commun de toutes les applications SAP est ou sera Hana Cloud Platform, apportant plus de simplicité et facilitant l’intégration, le souci principal des entreprises. Par ailleurs, ce socle est ouvert à d’autres technologies, et les développeurs peuvent concevoir leurs propres applications, personnaliser les applications existantes (SAP ou non) ou développer des extensions. A l’image de ce qui peut se faire sur Force.com de Salesforce, mais pas uniquement pour le CRM…»

A la conquête des développeurs de la prochaine génération applicative.

Le succès d’une plateforme repose sur son adoption non seulement par l’écosystème de partenaires (ce qui semble bien amorcé dans le cas présent), mais aussi par les communautés de développeurs. C’est pourquoi sur son Cloud Hana, SAP propose gratuitement l’accès à toute la partie développement. Un programmeur peut concevoir gratuitement ses applications et même les déployer, sans acquitter aucune licence. En revanche, l‘utilisateur souhaitant les exécuter devra payer sa licence sur une base mensuelle. « Cependant, il suffit à l’utilisateur de souscrire à une licence Hana Cloud Platform pour accéder à quasiment toutes les applications développées », tient à préciser Steve Lucas.

Bien plus qu’une nouvelle plate-forme, SAP met en avant sa vision de la nouvelle mécanique applicative via des interfaces fortement repensées. Une mutation logique, tout le marché évoluant en ce sens. « L’interface utilisateur de demain sera une interface de type intelligence artificielle, avec un maximum d’automatisation reposant sur des règles. L’objectif vise à réduire au maximum les interventions humaines entre le front-office et le back-office. Prenons l’exemple du CRM. Voilà bien des applications très peu évoluées. On connait les règles, on dispose des informations, et les utilisateurs ne cessent d’intervenir pour effectuer manuellement de très nombreuses tâches parfaitement automatisables », note Steve Lucas.

Des avancées dans la haute disponibilité

L’éditeur profite aussi de son événement niçois pour annoncer la sortie d’une mise à jour majeure de SAP Hana Platform : le service pack 10 (SPS 10). Plusieurs évolutions concernent Hadoop (Cloudera, Hortonworks et Mapr sont déjà intégrés avec Hana) : une accélération des transferts de données avec Spark SQL, et surtout une interface unique pour administrer Hana et les clusters Hadoop utilisant Ambari (supervision Open Source de clusters Hadoop).

Côté haute disponibilité et évolutivité, SPS 10 apporte des nouveautés comme des mécanismes de « synchronisation 1 à n » pour les scénarios de réplication, la sauvegarde incrémentale, ou le basculement automatisé pour le dynamic tiering. Autant de gagné pour la disponibilité des systèmes sous Hana. Désormais, les entreprises peuvent exploiter les architectures de type Numa (non-uniform memory access) afin de dépasser les limites de 12 To de mémoire en accès rapide pour de très gros volumes de données sur une même unité matérielle.

Sur l’Internet des Objets (ou IoT pour Internet of Things), Hana offre désormais la possibilité d’interagir avec des milliers de bases de données. Indispensable car, dans ce domaine, les formats restent souvent propriétaires. Par ailleurs, la synchronisation/réplication distante de Hana facilite la conception d’applications IoT avec, par exemple, SQL Anywhere. Cette base de données Sybase (éditeur désormais dans le giron de SAP) est déjà embarquée dans des millions d’objets, puisque SAP annonce plus de 12 millions de licences. L’intérêt réside non d’une part dans le fait de récolter de gros volumes de données éparses, mais aussi d’interagir avec des objets intelligents pouvant effectuer des opérations ou déclencher des actions et renvoyer un résultat.

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