Haut débit dans les campagnes : 30 millions d’euros pour 34 projets

Les zones rurales dites blanches ou grises reprennent des couleurs. Le gouvernement, via la FEADER, va injecter 30 millions d’euros à 34 projets pour le développement de l’ADSL.

Le 23 juin, Michel Mercier et Nathalie Kosciusko-Morizet ont dévoilé les 34 projets (sur les 61 présentés) bénéficiaires de 30 millions d’euros du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). 25 régions de métropole et d’outre-mer sont concernées par les projets retenus dans le cadre du « Haut débit dans les zones rurales », des projets qui visent à équiper, enfin, ces zones dites blanches ou grises, soit n’ayant pas ou peu d’ADSL.

Inscrit dans le plan de relance européen, le projet « Haut débit dans les zones rurales », lancé en octobre dernier, vise à réduire la fracture sociale dans les campagnes. En effet, quand le déploiement de la fibre optique connait ses premiers soubresauts au sein du gouvernement, 2 % de la population française est encore concerné par l’absence d’infrastructure haut débit.

Parmi les projets retenus : couverture haut débit, FTTH, montée en débit

Parmi les projets retenus par le ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire et par la secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, on retrouve donc la « couverture ADSL », la « couverture haut débit», la « montée en débit», « la « FTTH ».

Les régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées ont vu, chacune, trois de leurs projets retenus. Suivent les régions Centre, Aquitaine ou Lorraine avec deux projets chacune. En outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane ont aussi un projet retenu par département.

En Guadeloupe, la commune de Sainte-Anne veut la FTTH

Les 34 projets (sur les 61 présentés) ont été retenus selon « le niveau d’urgence des besoins en matière de couverture haut débit» ou « l’évolution possible des infrastructures créées vers le très haut débit»… La majorité des projets (26) sont portés par le Conseil général ou par un syndicat départemental. Les projets de quatre régions Auvergne, Corse, Limousin et Martinique ont aussi été retenus, tout comme quatre projets portés par des groupements de communes.

Les projets élus ne s’articulent pas tous au même niveau. Ainsi, quand en Guadeloupe, la commune de Sainte-Anne propose que l’ensemble de sa population bénéficie « des offres en très haut débit par la fibre optique jusqu’à l’habitant (FTTH) », le Conseil général du Haut Rhin cherche à « couvrir en haut débit 11 communes rurales à très faible densité de population, géographiquement enclavées et comportant un grand nombre de zones blanches».

Reste maintenant à déployer ces projets car, comme le disait le chargé de mission sur le financement de la fibre optique, Hervé Maurey, lors des Assises du Très haut débit le 16 juin dernier, « avant même de parler de fibre optique, il faut vraiment s’assurer qu’il y a un haut débit pour tous ». Plus d’un million de personnes sont pour le moment toujours victimes de cette fracture numérique sur le territoire national.