High-tech : l’hécatombe des emplois industriels se confirme

Une étude du ministère de l’Economie revient sur la dégradation du secteur ‘high-tech’ en France. Il met en exergue la perte de vitesse considérable de l’emploi dans les usines de cette industrie

Le quotidien économique

Les Echos revient sur un rapport publié par Bercy, qui montre que les emplois industriels liés au secteur de la haute technologie sont en perte de vitesse. L’étude repose sur un recensement mené dans les entreprises du secteur entre 1990 et 2004. Tout d’abord, un chiffre saute aux yeux, en quinze ans, les emplois industriels ont fondu de près d’un tiers, passant de près de 300.000 salariés à 200.000. De plus, comme le souligne le quotidien cet « écrémage » a particulièrement touché l’industrie de l’informatique qui affiche une perte de 55% de ses emplois. Cette tendance est d’autant moins compréhensible que, en règle générale, les chiffres d’affaires des industriels du secteur sont stables voire en progrès. L’industrie des composants a également subi une chute importante. En 2000, elle comptait plus de 70.000 emplois qui sont tombés à 57.000 en 2004. Les télécoms ne sont pas à l’abri de ce repli général puisque de 83.000 emplois en 2000, on a chuté à 45.000 salariés en 2004. Mais tout n’est pas noir pour autant Si les emplois liés à l’industrie se portent mal, le secteur des services lui, génère toujours des emplois (de 203.000 salariés en 1997 à 340.000 en 2003), et les gains de productivité sont au rendez-vous. En terme d’exportation, les entreprises présentes sur le sol de l’Hexagone ont réalisé un solde de 5,7 milliards de dollars. La France prend de plein fouet l’émergence de l’empire du Milieu qui fait désormais figure de mastodonte du marché devant les Etats-Unis. Reste donc aux industriels de France de s’imposer sur le secteur des services.