Hitachi pourrait céder ses disques durs

Le japonais est le numéro trois mondial de ce marché

Malgré une part de marché de quasiment 20% et une troisième place mondiale, les disques durs d’Hitachi peinent à être rentables. Du coup, le conglomérat japonais envisagerait sérieusement de se séparer de cette branche et indique se pencher « sur différentes options ». Rappelons qu’Hitachi avait racheté la division stockage d’IBM il y a cinq ans.

Selon Reuters, le groupe aurait chargé la banque Merrill Lynch de proposer une entrée partielle ou totale dans le capital de sa filiale à des fonds d’investissements bien connus : KKR, Carlyle, Silver Lake ou encore Bain Capital qui vient de s’emparer de 3Com.

Confronté à une baisse de prix continue des disques durs et de plus en plus concurrencé par les mémoires flash, Hitachi a déjà pris des mesures assez drastiques en annonçant en mars dernier la suppression de 4.500 emplois (11% des effectifs) et la fermeture d’une usine au Mexique.

« Nous allons combattre la baisse des prix, mettre en avant de nouveaux produits de façon agressive, et réduire les coûts parallèlement, pour doper les bénéfices », avait alors déclaré Hiroaki Nakanishi, directeur général des activités stockage du groupe. Visiblement, ces objectifs n’ont pas été atteints…

Malgré un marché en essor, les fabricants de disques durs ont de plus en plus de mal à dégager des bénéfices conséquents. Selon une étude de iSuppli, les profits des fabricants vont devenir  » anémiques ».

« Cette pression sur les prix et les marges est le résultat d’une concurrence acharnée entre les fabricants. Par ailleurs, les leaders du secteur proposent des produits assez similaires et tentent tous d’adresser le plus possible le marché des PC portables »,observe Krishna Chander, senior analyst, systèmes de stockage, pour iSuppli.

Ce contexte défavorable est également la source de multiples rumeurs de cession. Ainsi, en août dernier, le New York Times affirmait qu’un groupe industriel chinois cherchait à s’emparer d’un des deux fabricants américains de disques durs (Seagate ou Western Digital), respectivement numéro un et deux mondial.

Rien ne s’est concrétisé, mais une chose est sûre, les fabricants de disques durs sont devenus des proies plus faciles.

La marge de Seagate a ainsi fondu de 3 points au premier trimestre 2007 passant de 24,3% à 21,3%. Son bénéfice net est quant à lui passé de 274 millions de dollars au premier trimestre 2006 à 212 millions un an plus tard.

Même sanction pour le numéro deux Western Digital dont la marge s’établit à 15,7% contre 19,3% pour les trois premiers mois de 2006.

Iomega retrouve des couleurs Star des années 90 avec ses systèmes de stockage externes, Iomega a connu ensuite une véritable descente aux enfers. Son chiffre d’affaires est ainsi passé de 2 milliards de dollars à 200 millions en quelques années et les pertes se sont accumulées pendant presque quatre ans.Repris en main il y a un an et demi par Jonathan Huberman, le fabricant américain redresse aujourd’hui la tête. Il a ainsi dégagé au deuxième trimestre un bénéfice de un million de dollars contre une perte un an plus tôt.Grâce à une gamme de produits complètement renouvelée, axée sur le design, Iomega est crédité de la 3e ou 4e place mondiale selon les instituts d’étude.