Trois Français – Julien Barbier (ex directeur de la croissance, marketing et communauté chez Docker), Sylvain Kalache et Rudy Rigot – officialisent, ce mardi 29 septembre, le lancement à San Francisco de la Holberton School (en référence à Betty Holberton, l’une des programmeuses de l’ENIAC). Alternative aux formations intensives de programmation, aux cours universitaires et aux cours en ligne, cette école informatique ambitionne de former des ingénieurs et développeurs full-stack « de haut niveau » en deux ans. Et d’atteindre, à terme, les milliers de diplômés chaque année. Le tout en s’appuyant sur l’apprentissage par les pairs et la formation en mode projets. « Ce système a fait ses preuves en Europe » (Epitech, école 42…), selon ses promoteurs.
La Holberton School veut répondre aux attentes du marché (de la Silicon Valley, en particulier), tout en favorisant la diversité et l’égalité des chances dans un secteur IT avide de talents. La sélection des profils se fait « sur le talent et la motivation », pas sur le diplôme ou l’expérience en programmation. Les inscriptions sont ouvertes et gratuites pour la première promotion (rentrée le 22 janvier 2016).
« La pénurie d’ingenieurs est mondiale, mais elle est bien plus marquée aux États-Unis, spécialement dans la Silicon Valley où tous les employeurs se battent pour recruter des ingénieurs ou les débaucher au prix fort. En France, on est déjà très bons pour former des ingénieurs », explique à la rédaction Julien Barbier, lui-même ancien élève d’Epitech et CEO de la Holberton School. Il est aussi co-fondateur du réseau d’informaticiens While42 et de la plateforme TechMeAbroad. Globalement, « il n’y a pas assez de personnes qualifiées pour les nouveaux métiers IT et ceux de demain », ajoute-t-il. Selon l’ingénieur entrepreneur, « la crise n’est pas celle de l’emploi, mais celle des talents. » Avec l’avancée de « l’automatisation des tâches et les progrès de la technologie et de la robotique », les besoins de l’industrie changent. « C’est un énorme défi à relever pour tous les pays » et des initiatives comme la Holberton School peuvent aider. « Il ne s’agit pas de former des individus à un métier particulier qui disparaîtra dans quelques années, mais de former pour évoluer et nous adapter à un monde qui bouge », assure-t-il.
Pour soutenir ses ambitions, la Holberton School a bouclé un premier tour de table de 2 millions de dollars. Outre les fonds Trinity Ventures et Partech Ventures, Jerry Yang, Salomon Hykes et Jonathan Boutelle – respectivement co-fondateurs de Yahoo, Docker et Slideshare, ont investi dans le projet. Et l’école privée compte déjà plus de 70 « mentors ». Ils sont issus d’entreprises IT telles que Amazon, Facebook, Google, IBM, Instagram, LinkedIn, Netflix ou encore Uber.
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