HP contre Autonomy : La justice américaine enquête

HP confirme l’ouverture d’une enquête par le Département de la justice des États-Unis sur les allégations de fraude comptable portées à l’encontre d’Autonomy, éditeur de logiciels britannique acquis en 2011 par le groupe informatique américain.

HP, qui accuse de fraude comptable Autonomy, éditeur de logiciels britannique acquis par ses soins, a confirmé jeudi 27 décembre l’ouverture d’une enquête par le Département de la justice des États-Unis (US DOJ).

Le DOJ en aurait informé HP dès le 21 novembre. La veille, la firme présidée par Meg Whitman annonçait une perte record ainsi qu’une charge exceptionnelle de 8,8 milliards de dollars liée à l’acquisition d’Autonomy, dont les dirigeants auraient « gonflé les données financières afin d’induire en erreur les acheteurs potentiels ».

HP cherche un coupable, Autonomy lui renvoie la balle

Échaudé par cette affaire, le fondateur d’Autonomy, Michael Lynch, a regretté de ne pas avoir été contacté par la justice ou toute autre autorité menant une investigation relative aux allégations du groupe informatique. M. Lynch s’est néanmoins déclaré prêt à « coopérer à toute enquête » qui lui donnerait l’occasion « d’expliquer sa position ».

À ses yeux, la multinationale en pleine restructuration cherche des boucs émissaires, y compris parmi les siens (de Leo Apotheker, ancien CEO de HP, à Shane Robinson, ex-directeur de la stratégie du groupe) pour expliquer son management défaillant.

À l’initiative du prédécesseur de Meg Whitman, Leo Apotheker, HP a racheté Autonomy près de 11 milliards de dollars en 2011, afin de se réorienter vers le logiciel d’infrastructure et les services, alors que le CA de l’éditeur plafonnait à 1 milliard de dollars…

« Il est extrêmement décevant que HP ait omis de fournir un calcul détaillé relatif aux 5 milliards de dollars de dépréciation d’actifs (que représenterait) Autonomy, ou de publier une explication concernant les accusations que le groupe a formulées à l’encontre de l’ancienne équipe de direction dans son rapport annuel publié (jeudi) », a déclaré Michael Lynch dans un communiqué… La justice américaine va-t-elle prendre en compte ses observations ?

Le DOJ n’est pas le seul à enquêter sur ce dossier. HP, qui mène son propre audit interne, a porté l’affaire devant la Commission américaine en charge des opérations de Bourse (SEC) et l’autorité britannique chargée des fraudes (SFO).


Voir aussi

Quiz Silicon.fr – Connaissez-vous bien HP ?