HP : Carly Fiorina reste seule à bord

Passé la crise de mi-saison, avec un ‘profit warning’ pour le moins indigeste, la forte progression des résultats d’HP au troisième trimestre permet à son p-dg Carly Fiorina de réaffirmer sa position de numéro 1 unique du groupe

Seule femme dirigeant une entreprise parmi les trente qui composent l’indice Dow Jones de Wall Street, Carly Fiorina, p-dg de Hewlett Packard, a vu son autorité remise en cause par les analystes.

Les résultats de la division serveurs et stockage avaient en effet entraîné un sévère avertissement sur le groupe. Une « gestion inacceptable« , dixit Carly Fiorina, qui avec une rare fermeté a fait tomber des têtes des deux côtés de l’Atlantique? Certains analystes, quant à eux, ont appelé à une démultiplication de la gouvernance d’HP, proposant l’embauche d’un directeur d’exploitation présenté comme le numéro deux du groupe. « Il y a très peu d’entreprises qui ont un directeur d’exploitation. IBM n’en a pas, GE (General Electric) n’en a pas, Tyco n’en a pas » a tenu à rappeler Carly Fiorina, qui, depuis lors, a présenté des résultats rassurants qui viennent en particulier confirmer la réussite de la fusion avec Compaq (lire nos articles). C’est de cette réussite que le p-dg de HP tire la force de remettre les pendules à l’heure. « Vous ne pouvez pas séparer la stratégie de l’exécution. (?) Dans une industrie aussi concurrentielle que la nôtre, avec un tel nombre de défis, il est mieux qu’un p-dg ait les mains sur le gouvernail » a-t-elle déclaré au Wall Street Journal. A-t-elle des ambitions politiques ? Carly Fiorina, que l’on dit proche du parti républicain, a démenti tout projet de démission.