HP et SAP: une étude PAC remet les pendules à l’heure face au marché

Une étude de Pierre Audoin Consultants montre les enjeux, en France, du
marché de SAP, avec une percée auprès des « moyens comptes ». Là où HP progresse
le mieux ?

Réception sous les ors de l’hôtel Crillon ce 6 mars: au menu, la présentation d’une étude Pierre Audoin Consultants sur les infrastructures SAP en France – une étude fouillée, commanditée par HP France. En la matière, elle compare les préoccupations des DSI entre moyens/grands comptes (1.000 à 5.000 employés) et très grands comptes (plus de 5.000).

Premier constat choc: le poids des services SAP est considérable en France: en 2006, ils ont représenté un écosystème de 2 milliards d’euros! Autre surprise: 48% de ces 2 milliards sont allés en infogérance (960 millions), 33% en intégration et développement (660 millions), 10% en conseil et 9% en maintenance.

La forte progression annuelle, de l’ordre de +10%, devrait se maintenir dans les 4 ans à venir, de sorte que ce même marché des services SAP pèsera 2,99 milliards en 2010, dont 1,54 milliard en projets et maintenance active et 1,45 milliard en infogérance.

L’étude menée en janvier – février 2007 auprès d’un échantillon de 108 entreprises -moyennes/grandes, et très grandes – fait ressortir les préoccupations des responsables SI, avec des nuances importantes.

Ainsi, ceux des grands comptes, bien que largement dotés en ressources serveurs (‘mainframes’ ou équivalent, pour la plupart) et en applicatifs régulièrement, pro-activement maintenus, appréhendent toujours douloureusement l’évolution de leurs coûts – souci beaucoup moins marqué dans les moyennes entreprises.

Cela tiendrait à l’accroissement des charges en personnels et en exploitation, lesquelles augmenteraient, quoiqu’on fasse, de +10% par an. « Or, comme les budgets SI sont quasiment étales, force est de chercher des économies pour compenser« , constate Ronan Mevel, consultant de PAC, responsable de l’étude.

Outre les efforts d’optimisation, l’infogérance apparaît alors comme l’un des leviers les plus efficaces pour réduire les coûts: 30% des grands comptes (de 1.000 à 5.000 personnes) et 23% des très grands comptes (plus de 5.000 personnes) l’ont déjà adoptée pour SAP.

Compétition serrée avec IBM

HP France, indépendamment de l’étude PAC, en a profité pour souligner qu’il détiendrait désormais la même part de marché qu’IBM, soit 30% des sites SAP en France. Donc près d’un tiers des applicatifs SAP dans l’Hexagone fonctionneraient sur des systèmes HP (toutes tailles de serveurs confondus).

Un cabinet d’études, source qualifiée d' »indépendante« , voudrait que 50% des systèmes SAP, marché mondial cette fois, fonctionnent sur des serveurs HP.

Autre statistique « massue »: HP estime que 45.000 systèmes serveurs HP dans le monde supportent SAP, soit trois fois plus qu’en 2003/2004, période où HP n’en comptait que 10 à 15.000.

Même si une majorité de ces systèmes SAP sur HP fonctionnent sous Unix, ce boom serait également dû à des déploiements sur plates-formes NT, devenues Windows Server (2003), ainsi que sur serveurs Itanium de HP (dont les  » Superdome »). Mais combien? A suivre…

Les trois préoccupations majeures des DSI versus ‘SAP’

Revenons à l’étude PAC. Dans cet environnement SAP, elle fait la synthèse des principaux soucis exprimés par les DSI. Ils se rangent en 3 chapitres:

1-la sécurité, les migrations de versions, « sans perdre en flexibilité « 

Grands comptes et très grands comptes sont d’abord soucieux de la sécurité de leur infrastructure SAP: 89% et 85%, respectivement, la mettent en avant. Vient ensuite la préoccupation des montées de version (migration, mises à jour): problème pour 80% des moyens/grands comptes, et pour 52% « seulement » des très grands comptes. Ensuite, vient la gestion des montées en charges (50% et 41%) -tandis que les conformités légales (SOX, Bale2…), [que l’on nous a tant rabâchées!] n’en préoccupent que 39% et 26%, respectivement.

2-la maîtrise des coûts

La maîtrise du coût de possession (TCO) est un souci pour 51% des grands comptes et pour 72% des très grands comptes! Ensuite, le point critique suivant est la « maintenance chère ou arrêtée » pour 52% et 57%. En troisième position, la perte de compétences sur les applications développées spécifiques SAP inquiètent 35% des grands comptes, « seulement » mais 54% des très grands comptes!

3-le maintien des niveaux de service

70% et 66% des grands et très grands comptes, respectivement, se préoccuperaient d’abord de la qualité de service aux utilisateurs finaux. Vient ensuite la gestion du support à ces mêmes utilisateurs (68% et 56%) puis les arrêts de service (57% et 43%) ou les performances insuffisantes (50% et 51%).

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( A suivre: Les réponses de la part de HP; 17 ans de coopération avec SAP)