HP: la virtualisation, nouvel enjeu, pourquoi?

Pourquoi la virtualisation est stratégique chez HP ? Parce que consolidation et réduction des coûts doivent être synchronisées pour que le concept d’Adaptive Entreprise, cher au constructeur, devienne réalité !

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Vitualization is here » – la virtualisation est là – c’est par ces mots que Rudi Schmickl, vice président et general manager EMEA de la division Enterprise Storage and Servers d’HP, définit la réalité de ce qui devient une technologie essentielle sur plus de 60% des serveurs HP Integrity et HP 9000 commercialisés par le constructeur. Nick van der Zweep, directeur Virtualization and Utility Computingh d’HP, basé à Cupertino, renchérit en rappelant que « Le CIO (directeur informatique) doit devenir un ‘business manager’ (?) et doit rechercher des gains de productivité« . Quel changement dans le discours ! Longtemps cantonnée au multi OS – l’exécution de plusieurs systèmes d’exploitation sur un poste unique ? la virtualisation se démocratise et devient un outil dans la stratégie IT des entreprises. HP définit la virtualisation comme un outil de partage des ressources, d’optimisation de l’utilisation des outils informatiques, et d’automatisation de la chaîne de traitement à la demande. C’est la nouvelle approche « holistique » d’HP, celle d’une virtualisation par l’intégration des acteurs, des processus et des technologies. HP Virtual Server Environment est donc destiné à l’optimisation des ressources des serveurs, en accordant la priorité à une utilisation optimale en temps réel des équipements afin d’offrir aux entreprises un meilleur retour sur leurs investissements. Mais attention à ne pas généraliser? pour Oracle, la problématique n’est pas tant une pression sur le coût des technologies de l’information, qu’une pression sur les coûts eux même ! « Vous ne pouvez investir que si vous pouvez démontrer un réel potentiel de retour sur investissement« . Dans cette optique, le ‘on demand‘ devient une réalité du quotidien et intègre les processus de consolidation. Cette capacité à affecter et optimiser les ressources est essentielle pour les entreprises qui sont de plus en plus dépendantes des infrastructures IT (information technologies). « Les IT sont devenues un environnement de production pour beaucoup d’industries« , confirme Rudi Schmickl. HP propose donc de combiner ‘utility computing‘ et virtualisation. Cette approche tend à accentuer le fossé entre l’industrie informatique de masse, celle des PC « grand public », et une informatique professionnelle, reposant sur la notion de services et sur des technologies d’optimisation des processus et outils. Il n’empêche que sur ce marché jugé stratégique chaque acteur de la virtualisation évolue de son côté, même si tous reconnaissent l’existence d’un leader, VMWare, avec lequel ils travaillent. Il reste bien du chemin à parcourir ! HP y travaille, tout comme IBM, dans une démarche de standardisation sur les trois marchés de la virtualisation: les serveurs, les réseaux et le stockage. Dernière voie en cours: l’intégration de ces processus de virtualisation directement dans le hardware. Et là Intel entre en scène, bien sûr ! Un témoignage sur les serveurs