HP porte plainte contre Mark Hurd, nouveau président d’Oracle ..

Nouveau rebondissement. HP porte l’affaire en justice. Son ex p-dg, Mark Hurd, ne peut pas devenir ‘président’ d’un concurrent direct -Oracle

Le feuilleton de l’été – Mark Hurd – reprend de plus bel. Quelques heures à peine après l’annonce de sa nomination officielle à la direction d’Oracle au titre de ‘president’ (cf article : ‘Mark-Hurd, ex-HP, est nommé ‘president’ à la tête d’Oracle‘), son ancien employeur Hewlett-Packard a fait savoir qu’il portait plainte auprès du tribunal de Santa Clara pour non respect de clauses contractuelles et concurrence déloyale.

Difficile d’imaginer en effet, que HP reste les bras croisés. Le géant de l’informatique invoque un accord signé lors du départ de Mark Hurd, quand celui-ci quitta séance tenante la présidence de HP, le 6 août dernier, après accusation de harcèlement sexuel -non retenue- et falsification de notes de frais.
Cet accord disposait, selon HP, que son ex p-dg ne puisse pas rejoindre un concurrent direct et risquer de lui livrer des secrets professionnels.
La plainte déposée ce 7 septembre par HP cherche à faire injonction contre Mark Hurd et d’autres personnes (non nommées) qui auraient contribué à son recrutement chez Oracle.  Et des indemnités sont également réclamées.

Selon le Wall Street Journal, un porte-parole de HP a déclaré: « Mark Hurd a signé des accords pour protéger des secrets professionnels et des informations confidentielles. HP a l’intention de faire valoir ces accords« .

Dans une déclaration en réponse, Larry Ellison, CEO d’Oracle a  rétorqué que son entreprise et HP ont longtemps été partenaires, mais que en lançant ce procès vindicatif, le ‘board’ de HP agit en complet irrespect de ce partenariat, de leurs clients conjoints et de leurs actionnaires et salariés« . Il a ajouté que le comité de direction [de HP] « rend virtuellement impossible pour Oracle et HP de continuer à coopérer« .
Bref, les deux parties font étalage de leurs arguments juridiques et ne semblent pas prêts à reculer.
Sauf compromis peu probable ou recul de Larry Ellison -ce que l’on imagine mal, connaissant la tonitruante personnalité de ce dernier – l’affaire sera plaidée en justice et risque, effectivement, d’envenimer pour longtemps les relations entre HP et Oracle, relations déjà altérées suite à l’acquisition de Sun Microsystems par Oracle. Ainsi, Oracle avait fait vite savoir que certaines implémentations de son nouvel Oracle 11g étaient désormais en démonstration sur des machines Sun et non plus HP…