HP se fait rappeler à l’ordre par Greenpeace

Comme Apple, Dell, Lenovo et quelques autres, les constructeurs ne seraient pas aussi « verts » qu’ils le disent…

Déjà le 23 mai 2005, 15 militants Greenpeace avaient déversé un chargement de déchets électroniques au siège européen de Hewlett Packard à Meyrin (GE) pour exiger qu’elle cesse d’utiliser des produits chimiques toxiques dans ses ordinateurs.

Seulement voilà, l’action n’a pas vraiment porté ses fruits puisque, ce 18 novembre, l’association protectrice de l’environnement a accusé le géant américain de traîner les pieds pour son programme d’élimination des produits chimiques. HP a récemment annoncé un plan environnemental visant à éliminer les produits chimiques nuisibles. Mais selon Greenpeace Chine, le groupe est en retard et dit jouer la carte de la propreté alors qu’il n’en serait rien. Comparé aux bons élèves en la matière comme Sony ou Samsung -paraît-il… Dans un communiqué, Greenpeace déclare: « c’est une avancée ridicule qui laisse HP loin derrière les autres industriels du secteur » Et d’ajouter: « Malgré un dialogue avec HP qui dure depuis des années, la compagnie doit toujours faire la preuve de son engagement dans la protection de l’environnement et l’élimination des substances dangereuses pour l’homme et la planète » Il faut dire que la Chine est particulièrement touchée par le phénomène. Greenpeace a constaté qu’en Chine comme en Inde, des personnes, y compris des enfants, fouillent sans aucune protection les décharges à la recherche de déchets électroniques. Dans l’empire du milieu, l’organisation protectrice de l’environnement a découvert des bains d’acide qui débordent et s’écoulent dans la nature ! Rappelons qu’un ordinateur de bureau de 24 kg (écran compris) nécessite au moins dix fois son poids en combustible fossile et produits chimiques. Par comparaison, la production d’une voiture ou d’un réfrigérateur ne nécessite qu’une à deux fois leur poids en ressources naturelles.