HP veut diviser par 10 le nombre de ses ‘data centers’

En commentaire de ses bons résultats trimestriels, HP veut continuer à montrer le bon exemple… Son président, Mark Hurd, a déclaré vouloir, sur 3 ans, réduire à 6 le nombre de ses ‘data centers’ contre 85 existants aux Etats-Unis. Résultat visé: 1 milliard d’économies!

Déjà que la Bourse a salué les bons chiffres trimestriels de HP, Mark Hurd, président du géant de l’informatique, a sorti un nouveau joker.

Cette restructuration, en forme de consolidation des sites de traitement informatique existants, devra également servir de vitrine. Car c’est exactement le genre d’opérations que HP entreprend aux côtés d’un bon nombre de ses clients. Vitrine et banc test, donc! « Ces nouvelles installations serviront comme modèle pour les nouvelles générations de ‘centres de données’ qui, selon HP, représentent l’avenir des sites informatiques d’entreprise« , a déclaré Mark Hurd, dg du groupe. Ces six ‘data centers’ de nouvelle génération devraient, selon le Financial Times, être aménagés à Austin, Atlanta et Houston. Ils fonctionneront 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et seront, en grande partie, administrables à distance. Le fait de mettre à jour les solutions et agencements existants devrait permettre de réduire de 25% les coûts en énergie et en systèmes de refroidissement. Les coûts d’exploitation seront également considérablement optimisés, de sorte qu’à terme l’économie totale pourrait représenter un milliard de dollars. Chiffres HP France et commentaires sur les trimestriels

En visite à Sophia Antipolis avec des journalistes, le nouveau président de HP France, Johan Deschuyffeleer, a commenté pour Silicon.fr les bons résultats trimestriels du groupe -qui ont valu une hausse du titre de +3,9 % à 32,33 dollars, à la Bourse de New York. Un point intrigue les analystes: le chiffre d’affaires dans les services -domaine où HP a concentré beaucoup de ses ambitions- a baissé de 2%. Explication? « Nous sommes dans les ‘technology service’. Parmi les raisons, nous a expliqué Johan Deschuyffeleer,nous observons un décrochage de HP-Ux face à ses alternatives: une partie des clients, pas la plus importante, migre vers les environnements haut de gamme du type HP Superdome, mais une autre partie, la plus grande, se tourne vers Linux ou Microsoft NT Server. C’est le marché qui veut ça. On tend vers le « commodity ». En chiffre d’affaires, nous compensons grâce à nos ‘managed services’. Mais pas totalement encore. » En France, la page du conflit social entamée à l’automne 2005 semble tournée. Le calendrier prévisionnel pourra être respecté avec notamment l’ouverture des candidatures aux départs volontaires à compter du 21 juin. Initialement prévu à hauteur de 1240 postes (soit 26% de l’effectif!), le nombre de suppressions de postes a pu être abaissé à 816 (17% de l’effectif), dont 351 dans l’entité juridique « HP France » et 465 dans les autres entités sur le territoire français (« HP CCF). « Notre philosophie ne change pas: il faut qu’un business soit rentable. Donc en 2006, dans les services comme ailleurs, la rentabilité prime. Certes, il faut maintenir la capacité industrielle mais ce n’est plus nécessairement sur du hardware. On crée plus de valeur avec le software qu’avec le hardware, observe Johan Deschuyffeleer, nouveau président de HP France, nommé depuis quelques semaines en remplacement de Patrick Starck (parti chez CA). ( Reportage à suivre )