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HPE adosse son infrastructure pilotée par le code à Mesosphere

HPE, l’activité entreprise née de la scission du groupe HP en deux entités, profite de son événement Technology and Solutions Summit, qui se déroule en ce moment à Cannes, pour annoncer l’intégration naissante de son architecture composable (ou « Composable Infrastructure », adossée à l’infrastructure convergée Synergy) avec les technologies de Mesosphere.

Rappelons que cette start-up, créée en 2013, se base sur l’outil Open Source de gestion des infrastructures Mesos pour créer ce qui s’apparente à un OS à l’échelle d’un datacenter, permettant de gérer un pool de ressources de façon intégrée. « En plus de faciliter le passage à l’échelle d’une application, notre technologie améliore le taux d’utilisation des ressources, parfois de 50 à 60 % », assure Tobias Knaup, le directeur technique de la start-up, un ancien d’AirBnB.

HPE investit dans Mesosphere

Pour l’instant, le rapprochement entre Mesosphere et HPE est avant tout centré sur un accord OEM, permettant au second de revendre la solution du premier, une possibilité qui s’étend au réseau de partenaires de HPE. En parallèle, le groupe californien assurera un support mondial sur les technologies de la start-up. L’accord prolonge l’investissement de HPE dans Mesosphere en mars 2016. Le groupe de Meg Whitman avait alors pris la direction d’un tour de table (série C) de 73,5 millions de dollars. Tour de table auquel avait également participé Microsoft.

Andy Isherwood

Or, comme l’explique Andy Isherwood, le directeur général de HPE Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), Pathfinder, le programme d’investissement du groupe dans lequel s’inscrit Mesosphere, est aussi un moyen pour le leader sur le marché des serveurs de compléter son portefeuille de technologies. Au même titre que les rachats que HPE a recommencé à opérer (avec Simplivity évidemment, mais aussi avec Niara et Cloud Cruiser), après une vague de sessions d’actifs qui a vu la société se délester de son activité services héritée du rachat d’EDS et d’une partie de son portefeuille logiciel.

Le rapprochement entre HPE et Mesosphere ne se limitera donc pas à des accords de revente, mais doit aussi permettre d’intégrer DCOS, la technologie de la start-up, et OneView, l’outil de gestion des infrastructures du géant californien. Un OneView qui joue justement un rôle central dans la stratégie Composable Infrastructure de HPE, puisque c’est cet outil qui permet de piloter les infrastructures compatibles. Le DCOS de Mesosphere va donc être en mesure d’appeler l’API de OneView afin de gérer les infrastructures de HPE. Ce qui permettra, par exemple, de déployer rapidement des environnements types, tels que définis dans OneView. « Pour un utilisateur de OneView, c’est probablement la façon la plus simple d’exploiter DCOS », explique Tobias Knaup, qui précise toutefois que la technologie de Mesosphere restera évidemment ouverte aux autres plates-formes matérielles et qu’elle continuera à s’intégrer à des environnements comme Chef.

OneView et DCOS, mais aussi Docker, Chef…

La stratégie est d’ailleurs similaire chez HPE, où l’intégration avec DCOS vient s’ajouter à des passerelles existantes vers Puppet, Docker, VMware, Ansible ou Chef. Sur ce dernier par exemple, HPE a développé un Chef provisioning driver for OneView, permettant d’invoquer directement les environnements types de la Composable Infrastructure dans les scripts Chef (appelés Recipes).

Un châssis Synergy présenté lors du Technology and Solutions Summit de Cannes.

Annoncés voici un an, les premiers systèmes convergés Synergy sont réellement disponibles depuis la fin décembre 2016. Selon le directeur général datacenter et Cloud hybride de HPE EMEA, Iain Stephen, à ce jour, HPE a vendu 120 ‘Frames’, ces systèmes intégrant compute, stockage et une partie réseau en mode Fabric. Le pilotage par le code est pris en charge par une appliance, dénommée Composer et capable de traiter à la volée différents profils en affectant les ressources de manière logicielle. Enfin, le catalogue d’images bootables, appelées à être diffusées sur les différents nœuds de calcul, est géré par une autre appliance physique, baptisée Image Streamer. Un module qui vient tout juste d’être mis officiellement sur le marché, complétant l’offre de HPE. Selon Pedro Morais, responsable de l’offre infrastructure et logicielle de HPE en Europe, les premiers tests sont encourageants : « Un prototype chez un grand de la distribution a permis de remplacer plus de 1000 lignes de scripts maison par 3 lignes de code. »

A lire aussi :

Synergy : HPE se lance dans l’infrastructure pilotée par le code

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