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Pourquoi Huawei a développé son propre OS mobile

Huawei cherche à s’émanciper des firmes américaines pour ses smartphones. Le numéro 3 mondial des fabricants de smartphones aurait ainsi développé son propre OS mobile pour supplanter Android en cas de nécessité.

Il faut dire que des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine placent ZTE, un autre fabricant chinois de smartphones, sous la menace de perdre sa licence Android.

Une épée de Damoclès

En effet, si Android est un système d’exploitation open source disponible pour tous, les applications de Google sont propriétaires et les fabricants de smartphones doivent travailler avec la firme de Mountain View pour obtenir la permission de les charger sur les téléphones et les tablettes.

La récente interdiction imposée par les autorités américaines à ZTE d’utiliser des produits et services américains semble avoir ouvert les yeux des équipementiers chinois sur les risques inhérents à l’utilisation de la technologie américaine.

On reproche à ZTE de ne pas avoir respecté l’embargo imposé à l’Iran. Conséquence :  il ne sera plus en mesure d’acheter des composants américains, tels que les SoC (System on Chip) Snapdragon de Qualcomm, mais également Android.

Or, Huawei ferait l’objet d’une enquête similaire des autorités américaines relative à la violation possible des sanctions contre l’Iran, même si le fabricant chinois de smartphones et de matériel de télécommunications nie tout acte répréhensible.

Huawei Technologies, la marque de smartphones la plus vendue en Chine et le plus grand fabricant d’équipements de télécommunication au monde, pourrait donc être la prochaine cible des autorités américaines. La société a de ce fait développé et perfectionné son propre système d’exploitation mobile, selon des sources proches du dossier, indique GizmoChina.

Vers une plus grande intégration verticale

La firme chinoise est d’ores et déjà indépendante sur le plan des processeurs mobiles avec les puces Kirin signées HiSilicon, filiale du groupe, même si elle a aussi recours à des SoC tiers pour certains de ses smartphones.

Huawei aurait commencé à développer son propre OS mobile dès 2012 afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de Google.

Microsoft avait tenté de faire de même avec son système d’exploitation Windows Mobile, en vain. Samsung a le système d’exploitation Tizen, désormais entre les mains d’un consortium de sociétés technologiques. Avant cela, Nokia avait le système d’exploitation Symbian et ensuite MeeGo. D’autres initiatives ont vu le jour tels que Sailfish OS de la société finlandaise Jolla.

Pour l’heure, Huawei précise « ne pas avoir l’intention de sortir son propre système d’exploitation dans un avenir prévisible« .

Une potentielle escalade du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine pourrait toutefois pousser le groupe chinois à revoir sa position sur le sujet.

(Crédit photo : @Huawei)

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