Huawei Honor, un smartphone qui tient la route

Smartphone de milieu de gamme sous Android 2.3, le Huawei Honor étonne par ses bonnes performances malgré son processeur monocoeur et, surtout, par une autonomie soutenue.

Huawei nous a prêté son Honor (modèle U8860), un smartphone de milieu de gamme sous Android Gingerbread (2.3.5) tout à fait… honorable. L’occasion, en cette période estivale, de notamment tester les fonctions de navigation fournies par Google. Mais avant d’y arriver, présentons le combiné (ou découvrons-le en images).

Sa taille moyenne (122 x 61,5 mm) lui permet d’embarquer un écran 4 pouces (854 x 480 pixels) d’assez bonne facture tout en facilitant son transport dans une poche de jean malgré sa tendance à l’embonpoint (10,9 mm d’épaisseur) et un poids non négligeable de 140 grammes (avec la batterie). Le design n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de l’iPhone (Huawei devrait se méfier, Apple est plutôt chatouilleux sur le sujet). A la différence que le combiné embarque 4 touches, tactiles, de contrôle au lieu d’une chez Apple. Aux traditionnels Accueil, Menu et Retour, le constructeur a ajouté une touche Recherche bien pratique pour lancer une recherche sans avoir à passer par le widget dédié. Tous les constructeurs d’Android n’implémentent pas systématiquement ce raccourci.

Un processeur monocoeur mais costaud

A l’intérieur, on y retrouve un processeur maison à 1,4 GHz complété de 512 Mo de RAM et 4 Go de mémoire de stockage que l’on agrandira jusqu’à 32 Go à l’aide d’une carte microSD. La configuration est suffisamment puissante pour faire tourner nombre d’applications de base malgré son architecture monocoeur. Nous avons néanmoins constaté quelques ralentissements dans le mode 3D de Google Maps ou encore dans Angry Birds (après de longues minutes de ce jeu aussi addictif que chronophage). Il sera intéressant de vérifier la même réactivité du smartphone après sa mise à jour vers Ice Cream Sandwich (Android 4.x) que promet prochainement Huawei. Interfaces de communication wifi (b/g/n) et Bluetooth (2.1) ainsi que le GPS-A sont au rendez-vous du smartphone quadriband (du GSM à l’HSDPA 14,4 Mbit/s).

L’appareil dispose d’un capteur dorsal de 8 mégapixels (!) et de 2 mpx en frontal. Largement suffisant pour les chats vidéo. Néanmoins, la qualité des images n’est pas toujours satisfaisante selon la luminosité. La mise au point (uniquement centrale) se révèle parfois aléatoire et le temps de déclenchement est trop long pour espérer faire des images en mouvement. Et son mode HDR se contente visiblement de prendre deux clichés à des ouvertures différentes pour laisser à l’utilisateur le soin de fusionner manuellement (et en dehors de l’appareil) les images dans l’espoir d’obtenir une belle composition des lumière et couleurs. Mais ce sera peine perdue si le sujet bouge. Bref, ne comptez pas sur le Honor pour remplacer votre appareil photo numérique, même compact. L’ensemble est embarqué dans une coque plastique solide au dos grippé et aux bords arrondis, ce qui assure une bonne prise en main.

Pas d’agenda partagé

Nous avons donc profité de la route estivale pour tester Google Maps et autre Navigation. Lesquelles ont parfaitement répondu à nos attentes (même si nous avons le droit de ne pas être d’accord avec l’itinéraire proposé par défaut et qu’il est impossible de modifier à la mano sur la version mobile du service, dommage). Réactif sur la route, le Honor détecte assez rapidement le satellite. En revanche, il s’est soudainement éteint à deux reprises (dont l’une nous a fait perdre tous les services de communication à la reprise) alors que la batterie en avait encore dans le ventre. Un dysfonctionnement que nous attribuons à la chaleur ambiante. Placé derrière la vitre avant dans un véhicule sans climatisation, en plein cagnard, le Honor a probablement surchauffé. Au moins, cela montre l’efficacité de ses fonctions de sécurité.

Autre défaut, le widget Agenda fourni par défaut ne permet pas d’accéder au planning des agendas partagés avec son propre compte Google. Ce qui peut s’avérer très ennuyeux dans le cadre d’un usage professionnel des outils en ligne de Google. Quant au client Email par défaut, il manque de fonctionnalités de tris et filtres pour mieux organiser sa correspondance. Enfin, le Honor nous a parfois donné l’impression d’avoir du mal à accrocher des hotspots wifi (comparé à une Galaxy Tab 10.1 utilisée au même moment). Mais cela vient-il du terminal ou de la box. Allez savoir avec le wifi…

Une autonomie confortable

En revanche, le Honor nous a agréablement surpris par son autonomie. L’appareil a tenu une bonne journée et demi dans le cadre d’un usage moyen (un peu de navigation, appels téléphoniques et SMS, un ou deux clip vidéo, une bonne heure d’Angry Birds…). Une capacité due à sa batterie de 1900 mAh à la consommation probablement optimisée par le processeur conçu par la filiale HiSilicon de Huawei.

Conclusion : malgré ces quelques défauts (particulièrement au niveau de la capture photo/vidéo à notre goût et de l’agenda non partageable), le Honor se révèle une bonne alternative aux téléphones haut de gamme aux écrans presque trop large. Surtout à un prix des plus serré de 250 euros environ là où cette gamme de smartphones avoisine plutôt les 300 euros. Dommage qu’il soit désespérément absent des offres des opérateurs.
Découvrez le Huawei Honor en images.