Colt à l’ère du SDN : l’importance de la consolidation et de l’extension du réseau

Pour développer l’interopérabilité SDN entre opérateurs, pousser ses offres commerciales On Demand et s’ouvrir au cloud…Colt doit étendre son réseau et peaufiner son maillage en France.

« Les réseaux ‘hardware’ sont déjà internationaux. Nous œuvrons pour que leur contrôle par les entreprises elles-mêmes, orientées ‘software’, le soit demain. » Carl Grivner, CEO de Colt Technology Services, avait exprimé cet objectif en début d’année.

L’opérateur télécoms et fournisseur de solutions réseaux, d’origine britannique, venait d’annoncer un plan d’investissement de 500 millions d’euros sur trois ans dans son réseau d’environ 200 000 km de fibre optique.

Celui-ci interconnecte aujourd’hui une cinquantaine de boucles locales à l’échelle de 28 pays (entre les USA, l’Europe et l’Asie), couvrant quelque 25 000 bâtiments.

Son développement est pris en charge par Randolph Nicklas, arrivé en septembre et placé sous la responsabilité du CTO Rajiv Datta, promu depuis aux fonctions de COO.

La stratégie du groupe est axée sur l’exploitation de services réseau On Demand pour les entreprises clientes qui déploient des architectures SDN (Software-Defined Network). Un portail web de supervision, mis à la disposition de sa clientèle, permet de gérer de manière flexible les capacités de bande passante en fonction des besoins.

Pour faire le pont vers l’Asie, une extension de l’offre On Demand a été réalisée au printemps vers Helsinki (Finlande) sur la base d’une capacité de 10 Tbit/s à Stockholm et d’une liaison à 100 Gbit/s vers Berlin et Varsovie.

Colt vient de lancer ses services de SDN « à la demande » à Nagoya (Japon), cinquantième réseau métropolitain couvert par son infrastructure.

Le rôle stratégique de la France dans le réseau Colt

Dans la même logique de passerelle vers l’international, Colt avait, quelques semaines en amont, ouvert son deuxième point d’accès à Marseille, dans le datacenter MRS1 d’Interxion, connecté à plus d’une dizaine de câbles sous-marins.

D’autres villes comme Lyon, « actives en matière de datacenters » selon Christophe Cavazza, Directeur général de Colt France (1), vont servir de hubs régionaux pour fournir aux entreprises clientes des capacités de bande passante à la demande avec un paiement à l’usage.

En observant le backbone de Colt au niveau européen, on mesure l’importance du tronçon français du réseau Colt qui coupe la France du Nord au Sud et qui va permettre d’accélérer la jonction avec les pays du bassin méditerranéen. Une zone stratégique pour étendre à nouveau l’horizon des accès vers l’Afrique et le Moyen-Orient.

Extension géographique et de service vers le cloud

Des services se développent sur ce modèle, à l’image de la connexion directe à des fournisseurs de cloud public et privé comme Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Cloud ou IBM.

De plus,une cinquantaine d’acteurs Clouds comme Salesforce, Oracle, IBM ou SAP sont dans la boucle depuis que Colt a connecté cet été son réseau à l’écosystème cloud à travers Equinix, un des plus grands fournisseurs de ressources datacenters en colocation et gestionnaire d’un réseau mondial de centres de données.

  • https://www.silicon.fr/christophe-cavazza-colt-reseau-on-demand-et-management-plus-humain-171187.html