Datacentres : les atouts de la connectivité à la demande

Les responsables IT ont compris que le mode opératoire des datacentres est en train de changer radicalement. L’arrivée de services Software Defined ouvre de nouvelles possibilités d’automatisation et de gestion des ressources à la demande. Il devient possible de piloter les ressources réseau non seulement à l’intérieur des datacentres mais entre datacentres.

Ce qui paraissait futuriste il y a deux ou trois ans se concrétise. Depuis plusieurs années déjà, grâce aux plateformes de virtualisation, on sait provisionner les ressources réseaux nécessaires à l’intérieur des baies et entre les baies.

Désormais, avec l’arrivée du SDN (Software Defined Network), on peut progressivement automatiser le « provisioning » des capacités réseaux à partir d’une console, comme on le fait avec les systèmes hyper-convergents.  Cela résulte de l’intégration très poussée des fonctions.

Paramétrer et piloter la connectivité

Le nouveau pari engagé par les équipementiers réseau et les opérateurs télécoms vise à porter cette capacité de piloter la connectivité réseau à des liens reliant deux datacentres situés à des kilomètres l’un de l’autre.

Et cela par les différents moyens possibles, généralement via la fibre optique.

A l’intérieur du datacentre, le SDN permet de créer autant de sous-réseaux Ethernet que nécessaires pour héberger des applications multi-tenant. Il facilite également le déploiement du Cloud, avec les solutions plateformes comme OpenStack, Docker et DevOps. Le SDN apporte de la résilience tout en supprimant l’ancienne architecture faite d’un empilement de commutateurs et de liens dédiés.

Dans les connexions entre au moins deux datacentres (au sein d’un Cloud ou non), le SDN est attendu pour piloter la coopération et la fédération des contrôleurs réseau. Il s’agit donc d’envoyer une description de service d’un contrôleur à l’autre, afin que les ressources de connectivité soient réservées instantanément, à hauteur de la capacité requise.

Les cas d’applications peuvent être très divers et pour des capacités variables, entre des transferts de volumes de données pour la réplication de bases « métier » ou pour assurer un PRA (Plan de reprise d’activité), la durée des traitements pouvant aller de quelques heures à quelques jours. Il est donc, très intéressant de tirer parti d’une facturation à l’usage.

Les opérateurs ont commencé à proposer des solutions industrielles pour ouvrir et piloter la connectivité entre datacentres, sans qu’aucun technicien n’intervienne. Ainsi Colt dispose d’une offre « DCnet On Demand » qui est opérationnelle auprès de la majorité de ses 800 datacentres partenaires hébergeurs.

A travers les « Meet-me rooms »

Techniquement, le cas le plus fréquent consiste à relier les salles informatiques dites « Meet-me rooms » de deux hébergeurs, comme par exemple Equinix, Interxion ou Telehouse. Pour rendre le service disponible instantanément, cela suppose que des ports de connexion soient ouverts, libres de tout trafic. Il faut donc que les ressources réseaux de l’opérateur soient toujours supérieures à la capacité en cours d’utilisation.

« Les datacentres étant devenus des lieux à très forts potentiels de « business« , Colt a beaucoup investi pour garantir qu’il y ait toujours de la capacité disponible pour les clients de façon proactive afin que ceux-ci puissent interconnecter leurs datacentres en temps réel. Ainsi, dans les datacentres les plus demandés,  Colt dispose de plusieurs dizaines de ports activables sur le champ, y compris dans le cas d’une création de compte », explique Grégoire de La Crouée, responsable Marketing Produit ‘Network On Demand’ chez Colt.