Analyse de l’impact du Cloud sur la DSI

Avec l’avènement du Cloud et de la virtualisation, les missions de la DSI évoluent et de nouvelles compétences apparaissent au sein du service. Point sur ces évolutions et sur la naissance d’une nouvelle mission : le Cloud Broker.

Depuis quatre ou cinq ans, les entreprises souscrivent de plus en plus de contrats Cloud. Une démarche qui impacte fortement les missions de la DSI. Ainsi, d’une fonction de support de l’informatique d’entreprise (déploiement, administration, maintenance), elle évolue vers une mission de vision stratégique numérique, de conseil en solutions et de lien entre les métiers et le prestataire de Cloud.

Outre sa fonction de responsable du SI, elle devient gestionnaire des applicatifs externes au système d’information de l’entreprise, fournisseur de services auprès des métiers et responsable du pilotage des prestataires. La DSI s’inscrit notamment dans une démarche de broker de Cloud, capable de fournir aux directions opérationnelles la solution la mieux adaptée à leur besoin et au meilleur prix.

Pour Daniel Hansberger, directeur du cabinet de recrutement Clémentine, « la mission de la DSI ne se limite pas à un rôle de broker et de courroie de transmission entre les métiers et les éditeurs. Libérée de la charge associée à la maintenance, elle peut se concentrer sur un rôle plus orienté sur la vision et le conseil pour répondre aux enjeux de l’entreprise. »

L’organisation de la DSI doit évoluer

Pour remplir ces nouvelles fonctions, la DSI ne peut faire l’économie de se transformer et le service doit se doter de nouvelles compétences. « L’organisation de la DSI doit évoluer vers une structure plus transversale, où les services organisés auparavant en silos (stockage, serveurs, sécurité, réseaux…) doivent être plus intégrés pour concevoir et déployer de nouvelles solutions Cloud, souligne Daniel Hansberger. Le Cloud n’est pas producteur de nouveaux métiers à proprement parler, mais est à l’origine de l’évolution de professions existantes » poursuit-il.

En effet, si le cœur de métier des fonctions de la DSI reste identique, toutes doivent prendre en compte l’ouverture du SI à l’extérieur de l’entreprise et donner l’accès aux données de façon sécurisée. Ainsi la fonction de RSSI garde sa finalité de gestion de la sécurité du SI de l’entreprise, mais y ajoute la sécurité de l’accès à distance des données, la confidentialité et la gestion du risque. Le RSSI nouvelle génération ne se contente plus de déployer des pare-feux et des antivirus sur le SI de l’entreprise, mais doit être aussi vigilant sur la gestion des données confiées à un prestataire.

De son côté, l’architecte informatique poursuit sa mission de conception du SI tout en y intégrant des applicatifs situés hors des murs de l’entreprise et en construisant des architectures évolutives capables d’intégrer le Big Data en termes de capacité de traitement des données. Quant au responsable du stockage des données, celui-ci doit également prendre en compte la gestion à distance des données et faire le choix des informations qui seront stockées et archivées hors des murs de l’entreprise.

Le Cloud oblige donc ces fonctions à enrichir leurs compétences d’une nouvelle dimension et à adopter une posture plus transversale.