HPE ProLiant Gen10 : le concentré d’innovation

La nouvelle génération de serveurs Gen10 de HPE se différencie des précédentes par au moins deux spécificités majeures : la mémoire persistance et ‘scalable’, et le renforcement de la sécurité du ‘firmware’.

Saviez-vous que la ligne ProLiant est née en 1994 sous la marque Compaq (acquise par HP en 2001) ? C’était le lancement du premier serveur sur rack alors équipé d’un processeur Intel P2 Xeon, avec… 256 Mo de RAM.

23 ans plus tard, la 10ème génération ProLiant est toujours dopée par le biais d’un processeur Xeon (génération Scalable) mais qui peut embarquer jusqu’à 28 cœurs et des centaines de Go de RAM…Cette déclinaison délivre jusqu’à 2,2 fois plus de puissance que la Gen9.

Ses principales innovations portent sur deux domaines :  la sécurité et la mémoire persistante.

Sécurité du firmware 

Pour la sécurité, quatre éléments sont à mentionner : la technologie Silicon Root of Trust (« racine de confiance ») incluse dans les licences iLO (integrated Lights-Out management, V5) du nom d’un dispositif de verrouillage que l’on pourrait qualifer d’anti-violation du firmware.

iLO 5 renferme la console d’administration embarquée des serveurs, activable à distance.

Plusieurs améliorations sont à noter : la gestion des fenêtres de maintenance est simplifiée, les modifications peuvent être facilement annulées en cas de problème.

Le dispositif de sécurité intègre un processeur de chiffrement et un outil de détection de comportements ou événements suspects.

Autre élément de sécurité : la validation de tous les logiciels et firmwares embarqués via FW Runtime.  Le ‘Secure Recovery est en complément : la copie du code est intégrée dans un coffre-fort virtuel et sa récupération est protégée, avec détection de violation ou corruption du code. 

Un mécanisme d’auto-surveillance assure la traçabilité d’événements comme l’ouverture physique du serveur même s’il n’est pas alimenté.  

Des coeurs boostés avec IST

HPE a ajouté ses propres technologies d’optimisation ‘scalable’, regroupées au sein d’Intelligent System Tuning (IST) piloté par les nouvelles licences iLO 5 à partir du moteur d’automatisation HPE OneView 3.1.

Trois technologies clés sont à distinguer :

-Jitter smoothing qui permet, en mode accéléré Turbo Boost 2.0, d’atténuer les fluctuations de la fréquence (contrôle de la gigue) du processeur, ce qui se traduit par des gains de latence;

– Workload Matching apporte un pré-paramétrage optimisé des serveurs en fonction de profils applicatifs prédéfinis ;

– Core boosting permet de conserver plus de cœurs actifs lorsque la fréquence de fonctionnement augmente.

Accélérer l’accès aux données en mémoire

Les nouveaux processeurs Xeon Scalable d’Intel, introduits l’été dernier, présentent l’avantage d’optimiser l’accès aux données de deux façons :

– les technologies Flash 3D NAND des disques SSD (principe de la mémoire persistante qui se substitue aux disques durs magnétiques classiques) ;

– la technologie Optane d’Intel (mémoire Flash 3D XPoint) pour les très gros volumes de données (jusqu’à 1,5 To). 

Convergence entre mémoire persistante et stockage

L’atout-clé des nouveaux serveurs HPE ProLiant Gen10 concerne cette convergence de la mémoire et du stockage.

HPE confirme son exclusivité : la mémoire persistante (PMEM, Persistent Memory) est « scalable » (HPE Scalable Persistent Memory).

Elle repose sur des barrettes NVDIMM (non-volatile dual in-line memory module) de 16 Go : elles lient, avec une réplication instantanée, des modules mémoires DRAM classiques et des mémoires Flash NAND non volatiles. La capacité a été doublée.

Une alimentation de secours sur condensateur (de 800 ou 400 W) maintient l’énergie, ce qui permet de transférer les données en quelques secondes, de la mémoire DRAM aux disques SSD NVMe pour la persistance.

Le contenu des mémoires est ainsi toujours préservé en cas de rupture d’énergie. Ces mémoires sont utilisées comme des disques ultra-performants, ce qui permet notamment de ‘rebooter’ le serveur de façon optimale après incident, après que les données ont été en re-transférées sur de la DRAM (faible taux de latence). 

« C’est une solution plus particulièrement intéressante pour les applications critiques qui réalisent de multiples écritures sur disque », explique Patrick Demichel, Architecte des systèmes stratégiques chez HPE France.

C’est la réponse aux limitations du stockage classique ou SSD pour des petites bases de données en ‘cache’ ou pour des applications limitées par l’écriture synchrone sur disque. La capacité peut être portée à 24 barrettes soit jusqu’à 384 Go sur un serveur 4P.

« En termes de performances, grâce à une réduction de la latence de 50%, cette utilisation de mémoire persistante pour des journaux de base de données se traduit par 4 fois plus de transactions », résume Benoit Maillard, Category Manager Servers chez HPE France.