Java, C#, PHP : choisir le bon langage de programmation pour ses applications business

Les langages de programmation se séparent en trois principales grandes classes : ceux liés à une plate-forme business, ceux dédiés à la programmation système et ceux relatifs au monde du web. Avec des solutions émergentes pour les nouveaux usages (Mobilité, Cloud et Big Data)… ainsi qu’une appétence pour les offres simples d’accès.

Les langages de programmation sont un élément de choix important, et impactant, dans un projet d’application business. La solution de programmation est en général choisie en fonction du type d’application souhaité. Mais même dans un secteur très précis, par exemple de l’automatisation pour un site web, des choix variés restent accessibles. Avec des objectifs très différents atteints en bout de chaîne.

Imaginons que vous hésitiez entre Java, PHP et C pour votre application web : Java permettra de penser plate-forme, avec l’adoption possible d’un serveur d’applications solide et une intégration au plus près de votre SI ; PHP sera nettement plus proche des solutions qui ont fait le succès du web, ce qui permettra probablement de trouver plus facilement des talents. Quant au C, il peut être utile dans le cadre de solutions fonctionnant sur des microserveurs web embarqués.

Nous nous sommes appuyés sur l’index Tiobe Software des langages de programmation pour faire le tour des offres les plus populaires du marché.

Par langage de programmation

Java

Le langage de programmation le plus apprécié reste Java (qui est aussi une plate-forme). Il est en baisse, mais remporte tout de même 15,6 % des suffrages des internautes. Deux catégories d’utilisateurs sont ici en lice : les développeurs d’applications business et ceux se penchant sur les applications mobiles.

La plate-forme Java, et plus encore Java EE, reste largement utilisée en entreprise, en particulier pour créer le back-end d’applications métier. Depuis quelques années, un nouveau marché s’est toutefois ouvert au langage de programmation Java, qui est l’offre de référence de l’OS mobile Android. Une valeur sûre donc.

C et C++

C (7 %) et C++ (4,5 %) sont particulièrement populaires. À eux deux, ils cumulent 11,5 % des suffrages exprimés, le C étant en tête. La programmation en C/C++ n’a donc pas encore dit son dernier mot. Que ce soit pour des logiciels desktop ou serveur.

Dans le monde serveur, pas de souci, puisque nous nous trouvons ici dans le secteur de la programmation système, avec des outils qui tourneront en ligne de commande. Les avantages du C comme du C++ résident dans la grande proximité – et donc l’excellente vitesse d’exécution – du code généré. Côté desktop, il faudra être attentif à ne pas s’enfermer trop dans une plate-forme donnée. Chose qu’il est possible d’éviter en adoptant des frameworks portables, comme Qt.

C# et VB.NET

La solution Microsoft .NET remporte elle aussi un franc succès. Le C# est plébiscité par 3,6 % des internautes, alors que Visual Basic .NET en attire 3,2 %. Tout comme avec Java, nous ne sommes pas seulement face à des langages de programmation, mais face à une plate-forme complète.

Mais contrairement à Java, .NET a été dès ses débuts très ouvert en matière de langages de programmation. Il est de plus accessible en mode desktop (il sert de base à nombre d’applications Windows), web (via ASP.NET), Cloud (via Azure) et même mobile (y compris sous Android ou iOS, grâce à Xamarin). L’arrivée de .NET Core permet d’ouvrir toujours plus cette plate-forme, qui reste une valeur sûre.

Python, PHP, JavaScript, Perl, Ruby

Certains langages de programmation tirent leur épingle du jeu du fait de leur large utilisation sur la Toile. Les applications business étant souvent programmées sur un modèle d’application web, ces offres pourront se montrer ici très intéressantes, avec un peu d’industrialisation et d’intégration au SI.

Python et PHP demeurent les stars du secteur. Côté serveur, nous trouvons également des solutions comme Perl ou Ruby. À noter, il ne faudra surtout pas négliger le JavaScript, qui a su s’imposer sur les front-ends web, et qui prend aujourd’hui à son compte beaucoup de fonctionnalités auparavant confiées au back-end. Nous le trouvons même maintenant côté serveur, avec des offres comme Node.js.

Par spécialité et besoin

Cap vers… la sécurité

De nouvelles offres sont en croissance. Des langages de programmation de nouvelle génération qui – Internet oblige – sont pensés pour une meilleure sécurité des applications. Dans ce secteur, nous pouvons citer Go de Google et Rust de Mozilla.

Ceux qui cherchent à tout prix à améliorer la sécurité de leur code pourront également se pencher sur des solutions qui ne sont certes pas les plus médiatiques du moment, mais qui ont pourtant largement fait leurs preuves. Mentionnons ainsi Ada, qui souffre de l’image rébarbative de la programmation par contrat. Mais qui est pourtant une offre solide, simple d’accès… et créée par un français. Autre exemple intéressant : le Pascal Objet.

Cap vers… la simplicité

Beaucoup de développeurs ne créent pas du code à plein temps. En particulier dans les petites structures. Le succès des solutions simples d’accès est ainsi toujours aussi important. VB et VB .NET attirent 5,3 % des internautes. Et gageons que la simplicité de Java, PHP ou plus récemment Swift, participe beaucoup à leur succès respectif.

Les langages de programmation simples ne sont pas à éviter. Toutefois, pour des projets lourds et complexes, ce sont les programmeurs débutants qu’il faudra écarter. Des personnes qui tendent effectivement à utiliser plus souvent PHP que Java. D’où la mauvaise image – non méritée – du premier.

Cap vers… le Big Data

Des langages de programmation se montrent particulièrement bien adaptés au monde du calcul et de l’analyse de données… et donc du Big Data. R est ainsi en train de monter en puissance à une vitesse folle. Matlab a également le vent en poupe.

S’il est peu probable que Fortran profite du Big Data pour revenir sur le devant de la scène, les langages de programmation bien fournis en librairies mathématiques sont à retenir. En particulier si le code généré est rapide. C et C++ ont donc encore de beaux jours devant eux. Voire même – dans des cas extrêmes – l’assembleur. Le monde IT aura toujours besoin de développeurs d’un haut niveau… dans la programmation de bas niveau.