La virtualisation, voie royale pour moderniser ses serveurs sans trop dépenser

Moderniser son parc de serveurs est un point de passage obligé pour suivre l’évolution de l’entreprise. Pour réduire la note, comme pour faciliter la maintenance, la virtualisation est une solution crédible. Focus sur les avantages et les limites de la virtualisation.

Virtualiser le système informatique d’une entreprise revient à faire exécuter plusieurs applications ou systèmes d’exploitation sur une seule machine physique. Cette technologie permet d’abord d’optimiser l’utilisation des ressources physiques, et connait aujourd’hui un succès certain. L’Ademe estime que 40 % des serveurs sont virtualisés (étude 2015). Cette proportion est en constante augmentation.

Illustration basique, la virtualisation permet par exemple d’héberger sur un seul équipement trois serveurs virtualisés, dédiés au courrier électronique, au stockage de fichiers et à l’accès Internet. Chose nécessitant dans la configuration antérieure trois serveurs physiques pas toujours utilisés de façon optimale. Les applications métiers peuvent également être virtualisées.

Outre l’économie en matière d’investissement, les gains de cette approche porteront aussi sur les coûts récurrents, et notamment sur une réduction de la facture énergétique. Une réduction liée à la diminution du nombre de serveurs et de systèmes de refroidissement.

La virtualisation des serveurs permet d’autre part de mettre en place un plan très efficace de reprise d’activité en cas de panne. Du fait de la création de sauvegardes plus fréquentes de la machine virtuelle, les temps de restauration du système et des données en cas d’incident sont beaucoup plus courts que sur un serveur classique. Enfin, il est possible de prévoir de manière optimisée une montée en charge des ressources informatiques pour répondre à un pic ponctuel d’activité.

Quelques limites

Quelques contraintes sont à prendre en compte lors de la mise en place d’un projet de ce type. Certaines applications critiques ne peuvent pas toujours être virtualisées. Une situation qui devient toutefois de plus en plus rare, mais qui impose, quand elle se présente, l’utilisation d’un serveur dédié. Dans ce cas, la modernisation peut reposer sur le seul ajout de mémoire vive facilitant l’accès aux données. Il faut plus globalement tenir compte des caractéristiques en termes de performances attendues, de temps d’accès et de besoins de stockage. Ce, en prenant en compte la prochaine mise à jour.

Pour répondre à ces besoins, les décideurs informatiques ont à leur disposition une offre large d’équipements déjà configurés avec des outils de virtualisation. Un choix qui répond quasiment à tous les cas de figure. La modernisation de son parc de serveur peut être l’occasion de déporter tout ou partie de son informatique dans le Cloud, dans une logique de virtualisation. Toujours dans une logique d’optimisation des coûts, il est également possible d’héberger le matériel (serveurs, réseaux, etc.) chez un prestataire ou chez un fournisseur.

Quel que soit le choix effectué, la mise en place de solutions virtualisées répondra au besoin de faire évoluer son parc de serveurs à un coût moindre qu’avec des solutions classiques.