OpenStack, clé du Cloud hybride

Grâce à la plateforme logicielle OpenStack, les entreprises peuvent associer leur infrastructure interne avec le Cloud public. Une façon élégante de déployer un Cloud hybride et de bénéficier des avantages des deux mondes.

L’utilisation d’OpenStack ne serait plus l’apanage des grands comptes et des entreprises high-tech. Selon le cabinet d’étude américain 451 Research, 80 % des entreprises utilisatrices au niveau mondial ne sont pas issues du secteur de l’IT. À noter, dans ce panel, 13,7 % sont des PME (moins de 1000 salariés) et 41,7 % des ETI (de 1000 à 5000 employés).

Luc Germain, Devoteam« OpenStack est, rappelle Luc Germain, directeur Open Solutions chez Devoteam, un moteur de Cloud dont le but est de virtualiser tous les composants d’un datacenter – infrastructures serveur, réseau, stockage – afin de les restituer sous forme de services Cloud. Basée sur une architecture modulaire (d’une vingtaine de modules dont : portail de services, stockage distribué [SDS], virtualisation des réseaux [SDN], Big Data As Service, authentification et sécurité), OpenStack encapsule tous ces éléments virtualisés hébergés sur les serveurs internes pour les mettre à disposition de tout utilisateur via un portail de services permettant d’agréger des services de Cloud. »

OpenStack sur un Cloud privé permet aux entreprises de préserver en interne les applications critiques, de gérer et de provisionner de nouveaux serveurs et services sans avoir recours à la DSI. Cette technologie est particulièrement adaptée aux entreprises qui ont des besoins variables en ressources. « Ainsi, les développeurs peuvent installer un serveur opérationnel en quelques minutes pour tester une nouvelle application. La DSI peut, quant à elle, éteindre une machine non utilisée, précise notre interlocuteur. Et en cas de pics d’activité, selon le paramétrage prédéfini par l’entreprise, la solution peut recourir au Cloud public en se connectant aux plateformes Amazon, Microsoft ou Google. »

Projet Open source, OpenStack convient bien au déploiement d’une stratégie de Cloud hybride dont l’intégration passe par des API ouvertes. « Openstack repose sur un écosystème constitué de nombreux fournisseurs de solutions comme HPE, IBM, Dell, Red Hat, Microsoft, Cisco, AT&T, VMware, Intel, etc. Toutes ces entreprises ont accepté d’ouvrir leurs API de façon à ce que la solution puisse piloter les matériels depuis le portail de services sans se soucier de leurs lieux d’hébergement : Cloud privé ou Cloud public, » souligne Luc Germain. Par ailleurs, sa structure modulaire permet à tout fournisseur de solutions de participer au développement de la plate-forme.

Installation : recourir à un prestataire spécialisé est conseillé

Néanmoins, la quantité et la variété des composants d’OpenStack rendent l’installation et la configuration de la solution complexes, notamment en termes de sécurité. Il est donc vivement conseillé de se faire accompagner d’un prestataire doté d’une expérience propre à la solution, voire d’un partenaire certifié.

Une fois installée, cette solution est appréciée des utilisateurs pour sa rapidité et sa simplicité d’exploitation et d’utilisation. Par ailleurs, de par sa spécificité Open Source, OpenStack n’est soumis à aucun modèle de tarification de licences. « Les éditeurs Open Source proposent quant à eux des souscriptions de maintenance avec des solutions plus facilement déployables, maintenables et bénéficiant de mises à jour facilitées, ainsi que du support en cas d’incident. Des coûts, cependant, moins onéreux que les prix des infrastructures qui sont imputés aux dépenses d’exploitation (Opex) et non à l’investissement (Capex). Par ailleurs, une fois OpenStack installé il est simple d’ajouter des serveurs physiques pour apporter de la puissance » précise notre expert.

Avec OpenStack, les entreprises ont des Cloud privés aux allures de Cloud publics sans sacrifier la confidentialité et la sécurité de leurs données et de leurs applications critiques.

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