Xeon E5-2600 v4, moteur de la virtualisation en entreprise

Avec la 4e version de son Xeon E5, Intel livre un processeur taillé pour le calcul intensif et l’hébergement Cloud. Mais au-delà de la puissance brute, cette famille de processeurs représente un pas en avant significatif pour les entreprises.

L’âge où l’on choisissait soigneusement son serveur en fonction de l’application qu’il allait porter est achevé. À l’heure de la virtualisation des datacenters, mais aussi de l’accroissement phénoménal de la puissance des processeurs et de leur capacité d’adressage, les entreprises demandent désormais à leur infrastructure une plus grande flexibilité.

Pouvoir provisionner rapidement de nouvelles machines virtuelles sur une infrastructure Cloud interne est dorénavant la règle, et la 4e génération de processeurs Xeon E5 répond à cette évolution du besoin des entreprises.

Une efficacité énergétique accrue de manière significative

Cette 4e génération d’Intel Xeon E5 est une évolution de l’architecture introduite avec la génération précédente « Haswell ». Une gravure plus fine en 14 nm a permis au fondeur d’améliorer les performances de sa puce de manière très significative.

julien-laval-intel  « À puissance équivalente, d’une génération a une autre, la performance tirée de la simple réduction de la taille des transistors a permis d’améliorer la performance de 50 % » explique Julien Laval, directeur marketing Enterprise et IoT Marketing Manager d’Intel pour l’Europe de l’Ouest. Les gains mesurés en conditions réelles font apparaitre un accroissement des performances supérieur à 27 % pour des applications classiques et jusqu’à 47 % sur des applications financières.

La finesse de gravure a non seulement permis de gagner en puissance, notamment avec plus de cœurs physiques embarqués dans la puce, mais la consommation énergétique a été contenue. L’efficacité énergétique du Xeon E5 (c’est-à-dire la performance délivrée par watt consommé) a ainsi été améliorée de plus de 50 %.

Xeon E5 v4 : 1600, 2600 et 4600

Julien Laval précise : « Le Xeon E5, c’est avant tout une famille de processeurs. L’E5 1600, monosocket, se destine aux stations de travail, notamment les stations dédiées à la CAO et à la simulation numérique. L’E5 4600 s’impose quant à lui dans le calcul intensif, dans ce que l’on appelle le HPC. »

xeon-e5-2600-v4Au côté de ces usages bien spécifiques, c’est le modèle E5 2600, bisocket, qui représente le gros des ventes de Xeon E5. Un modèle très fréquemment choisi par les constructeurs de serveurs et notamment par HPE pour plusieurs de ses ProLiant.

« C’est le processeur que l’on retrouve le plus dans les datacenters, confirme Julien Laval. La génération 4 peut compter jusqu’à 22 cœurs, si bien qu’un nœud biprocesseur peut offrir 44 cœurs physiques et 88 cœurs logiques. La famille 4600 permet de monter jusqu’à 88 cœurs physiques et le double de cœurs logiques grâce à l’hyperthreading. »

Un processeur dans la logique de la consolidation des serveurs

Avec une telle densité de cœurs, le 2600 est une solution particulièrement intéressante pour les entreprises où les workloads sont très fortement virtualisés. « Dans une machine correctement dimensionnée en RAM, nous pourrons faire tourner bien plus de machines virtuelles sur un même serveur qu’avec les serveurs des générations précédentes. »

xeon-e5Les chiffres plaident en faveur de cette 4e génération : les serveurs motorisés par un Xeon E5 de nouvelle génération supportent en moyenne 2,4 fois plus de machines virtuelles que leurs ainés de génération 2. Le coût d’exploitation d’une VM est réduit de 58 %. Un vrai atout à l’heure de la consolidation des serveurs et de la mise en place d’infrastructures Cloud internes centralisées.

 

Néanmoins, la multiplication des cœurs dans ces puces de nouvelle génération n’a-t-elle pas pour effet de bord d’accroitre la consommation des machines lorsque celles-ci sont moins sollicitées ? « En termes de consommation électrique, les Xeon sont dotés de l’Intel Intelligent Power Technology que l’on retrouve aussi dans nos processeurs mobiles, répond Julien Laval. Cette fonction permet de mettre en sommeil les cœurs qui ne sont pas utilisés et de réduire la fréquence des cœurs qui restent en production. Les Xeon E5 v4 introduisent la capacité de supporter l’état de chaque cœur de manière individualisée, afin d’endormir des cœurs sur une machine localement, mais aussi à l’échelle du datacenter via Load Manager. La consommation énergétique est ainsi optimisée afin de réduire la facture à l’échelle du datacenter. »

À l’heure où les entreprises rationalisent leurs ressources informatiques internes, consolident leurs serveurs dans des Clouds internes hautement efficients, le Xeon E5 v4 va leur apporter à la fois la puissance machine nécessaire pour répondre aux besoins de traitement, mais aussi un outil efficace pour réduire l’empreinte énergétique du datacenter.