IA : un triumvirat signé IBM axé cybersécurité, multicloud et conteneurs

Avec pour leitmotiv l’ouverture, IBM lance trois grandes initiatives regroupées autour de l’intelligence artificielle, avec comme axes les gestion des applications IA, des instances multicloud et des produits de sécurité.

IBM veut mettre du liant dans l’IA pour en favoriser son adoption par les entreprises.

C’est la raison pour laquelle Big Blue se fend d’une nouvelle plate-forme répondant au nom d’AI OpenScale. Elle a pour vocation d’apporter une solution pour favoriser l’adoption de l’IA par les entreprises.

Lever le frein à l’adoption de l’IA en entreprise

Les constat est simple : citant une étude récente portant sur 5 000 dirigeants d’entreprises, IBM indique que 82 % de celles-ci envisagent d’utiliser l’intelligence artificielle, mais que près des deux tiers n’ont pas les compétences internes nécessaires pour gérer la technologie en toute confiance et que 60 % sont freinées par des problèmes de confiance et de conformité.

AI OpenScale vise à simplifier le processus de déploiement. Il permet à des applications construites avec n’importe quel framework de machine learning (ML) ou de deep learning de s’exécuter sur n’importe quel environnement. Il peut s’agir bien entendu de Watson ou de PowerAI d’IBM, mais aussi du framework open-source pour le ML de Seldon, de SageMaker d’Amazon Web Services (AWS) ou d’AzureML de Microsoft.

Détecter les biais lors de l’apprentissage automatique

De surcroît, AI OpenScale est fourni avec des algorithmes capables de détecter et de corriger les biais (humains notamment) lors de l’apprentissage automatique (machine learning).

AI OpenScale est en perpétuelle surveillance des applications IA et applique ce qu’IBM appelle une «technologie de dé-polarisation automatisée» pour signaler les biais qui ont tendance à s’accumuler dans les modèles d’apprentissage automatique.

La cybersécurité par le partage

Le second sillon creusé par IBM concerne le cloud et l’IA, avec IBM Security Connect. Il s’agit de permettre aux utilisateurs de la plate-forme d’appliquer le ML et l’IA aux produits de cybersécurité afin d’accroître leur efficacité. IBM de préciser qu’initialement, plus d’une douzaine de fournisseurs de sécurité et de partenaires commerciaux se sont inscrits.

Si l’IA est déjà largement utilisé dans le domaine de la cybersécurité, le ML peut venir en aide en exploitant les signatures des malwares et plus globalement en collectant des données et en les analysant.

Le partage des données de sécurité est en effet ici la pierre angulaire de cette plate-forme, entre « les clients, les fournisseurs, les partenaires ainsi que des outils et environnements non connectés auparavant ».

Accélérer la migration vers le cloud

Enfin, IBM Multicloud Manager fournit une console d’opération unique pour les organisations utilisant une combinaison de clouds publics, privés combinée et des systèmes on-premice. S’il est optimisé pour le cloud d’IBM, il prend donc également en charge les systèmes on-premice, de clouds privés et de différents fournisseurs tels qu’Amazon, Red Hat et Microsoft.

Dans cette optique, il a recours à la technologie Kubernetes, comme moteur d’orchestration principal du déploiement des applications. La plate-forme est agnostique en termes de fournisseurs, IBM estimant que « cela accélérera la migration des « workloads » critiques vers le cloud ».

Parallèlement, IBM a présenté NeuNetS, une plate-forme de développement qui, selon la société, permet de créer des réseaux de neurones profonds à partir de zéro.

IBM a fourni peu de détails, mais a précisé que les modèles créés par le moteur autonome étaient «comparables aux réseaux de neurones conçus par l’homme». La plate-forme sera incluse en bêta dans la première version d’AI OpenScale.

(Crédit photo : @IBM)