IBM branche Watson sur la virtualisation du stockage avec Elastic Storage

IBM a présenté sa vision de la virtualisation du stockage. L’offre de Software Defined Storage, Elastic Storage, cherche à se différencier en utilisant des technologies issues du superordinateur Watson.

IBM n’entend pas rester en retrait dans la mouvance du pilotage par logiciel (Software Defined) des différentes couches du datacenter. En début de semaine, Big Blue a annoncé le lancement d’une solution pour la virtualisation du stockage ou SDS (Software Defined Storage), Elastic Storage (autrefois connu sous l’appellation GPFS – General Parallel File System). « Il s’agit d’une solution logicielle qui sépare la gestion du stockage de la gestion des données. Elle permet d’automatiser le déplacement des données en fonction de leur utilité vers des systèmes de stockage adaptés, flash, disque dur et même la bande », explique à Silicon.fr Bernard Spang, vice-président de la stratégie SDS chez IBM. Il ajoute que « cela permet également d’apporter des fonctionnalités de type cache, accélération ou de backup et de snapshot dans des environnements hétérogènes ». Car la problématique de la virtualisation du stockage réside dans la pluralité des systèmes de stockage utilisés au sein des entreprises. En claire, une société choisit en général plusieurs fournisseurs en fonction de sa politique de stockage sur les différentes applications.

Une intégration poussée avec OpenStack

IBM promet qu’Elastic Storage fonctionnera avec les différentes solutions matérielles concurrentes de stockage. Pour réaliser cette ouverture, Big Blue travaille de concert avec OpenStack et en particulier les composants Cinder (service de disques persistants pour les machines virtuelles) et Swift (stockage en mode objet). Ils préparent l’arrivée prochaine de la fonctionnalité Storage Policies dans OpenStack qui permettra la mise en place de différentes politiques de stockage au sein d’un cluster (spécifications géographiques et nombre de réplications par exemple). « A travers la prise en charge de Swift et de Cinder, Elastic Storage est capable avec des API de gérer des solutions de stockage orientées bloc, objet et fichier. Les utilisateurs pourront gérer et accéder à leurs données dans un cloud privé ou public», explique le dirigeant d’IBM.

De l’analytique pour optimiser le stockage

Le marché de la virtualisation du stockage est en pleine ébullition et tous les constructeurs affichent leurs ambitions. La semaine dernière, à l’occasion de son évènement de Las Vegas, EMC a annoncé la deuxième version de ViPr en privilégiant l’ouverture à d’autres constructeurs comme NetApp, Hitachi Data System et même d’autres fabricants à travers OpenStack. Pour autant, IBM veut se différencier en s’appuyant le moteur d’analyse des données intégrée dans Watson. Le superordinateur d’IBM, qui avait participé et remporté l’émission Jeopardy  a fait l’objet de la création d’une division à part entière au sein d’IBM.

Concrètement, la firme américaine annonce qu’Elastic Storage est capable de scanner 10 milliards de fichiers en 43 minutes. Pour autant, cette technologie prend toute sa plénitude « pour les nouvelles générations de charges de travail qui gravite autour de la mobilité, des réseaux et médias sociaux et du Big Data », souligne Bernard Spang. Pour lui, « l’analytique permet d’optimiser le stockage. Avec l’afflux de données, il est nécessaire de repenser le stockage ».

Une porte pour le cloud hybride

Concernant le modèle de distribution, Elastic Storage sera disponible sous forme logicielle sur site (on premise), mais également à partir du mois de juin sur la plateforme cloud d’IBM Softlayer.  Bernard Spang conclut qu’ « Elastic Storage peut accompagner les entreprises sur la façon de penser le stockage dans une logique de cloud hybride. Le service unifie autour d’une seule entité les différentes ressources de stockage internes ou externes ».

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