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IBM conservera TOUS les logiciels Ilog

Si le rachat d’Ilog a été longuement abordé, on a moins parlé de votre stratégie produit. Comment présentez-vous simplement vos diverses solutions ?

Nous proposons quatre lignes de produits Ilog : BRMS (Business rule management system ou Système de gestion des règles métier), Optimisation [NDLR : planification et ordonnancement], Visualisation (voir et manipuler des données complexes pour faciliter la décision), et une solution applicative Supply Chain proposant l’ordonnancement et la planification appliquées à la chaîne logistique. Et IBM va maintenir toutes ces gammes et poursuivre leur développement. En effet, elles sont complémentaires des solutions IBM, auxquelles elles s’intègrent facilement. Un travail que nous avions d’ailleurs déjà réalisé pour certaines d’entre elles.

Conformément à sa stratégie d’acquisition, nos solutions occupent une place de leaders sur leur marché. Et le rachat devrait renforcer ces positions tout en accélérant la présence internationale d’Ilog.

Quel est le positionnement historique de l’offreIlog BRMS, et les challenges suite au rachat par IBM ?

Notre technologie originelle de moteur de règles (Rules Engine) a donné naissance à un ensemble de logiciels (BRMS). Elles permettent aux différents acteurs de l’entreprise de participer au développement de règles métiers qui seront utilisées dans les applications. Chaque type d’intervenant dispose de son interface spécifique et compréhensible par lui : développeur, utilisateur métier, administrateur. Et chaque élément renseigné par l’un d’eux est mis en cohérence par le moteur Ilog de façon transparente, et cela, lors de toute modification.

Aujourd’hui les règles métiers sont considérées comme un actif immatériel de l’entreprise au même titre que les bases de données.

Ilog se montre soucieux de répondre au besoin d’intégration aux multiples plates-formes des entreprises. Après JRules (Java) et Rules for .Net, nous avons développé Rules for Cobol pour les déploiements en environnement mainframe.

Ce rachat confirme la pertinence du moteur de règle et de la réalité de ce marché. Nous étions d’ailleurs partenaires depuis des années. Ilog BRMS dispose de nombreuses synergies avec les environnements et plates-formes IBM, comme le mainframe (CICS, IMS, etc.). À présent, nous allons renforcer l’aspect « IBM ready » pour faciliter non seulement cette synergie, mais aussi le potentiel de vente.

En quoi consiste exactementIlog Optimisation ?

Cette offre a été conçue par la convergence de deux technologies. D’une part les systèmes experts ou Intelligence artificielle (d’où le “i” d’Ilog, référence au parcours de recherche de Pierre Haren à l’inria), apporte dans l’offre de programmation par contrainte CPO (Constraint programming –engine- optiimisation). D’autre part, Ilog a racheté CPlex en 1997 (technologie d’optimisation mathématique). Là encore, nous nous adressons aux deux divers acteurs du projet. Dans OPL Development Studio les mathématiciens disposent du langage Optimization Programming Language pour modéliser les problèmes. De leur côté, les utilisateurs métier peuvent modifier les contraintes dans Ilog Optimization Decision Manager (ODM), sans se préoccuper de “ce qu’il y a sous le capot”.

Sur le marché de l’optimisation, IBM dispose d’une R&D importante à laquelle nos experts apporteront un potentiel supplémentaire. Et l’offre bénéficiera d’une force de frappe mondiale !

Pourquoi IBM serait-il intéressé parVisualisation ?

Ces bibliothèques et composants graphiques facilitent la création d’interfaces utilisateurs graphiques et interactives. En les utilisant, les développeurs peuvent réduire de 50 à 80 % le temps de développement de leurs applications visuelles. On retrouve selon les environnements des visualisations de type diagrammes, maps, Gantt, Charts, Graph, DB Link, Telecom Graphic Objects…

Cette offre de composants logiciels (Software Components) s’adresse plutôt à des éditeurs et intégrateurs (et à quelques entreprises). Cette activité a permis à Ilog de démarrer . D’ailleurs, nous couvrons une très large palette de programmation : LISP au départ, C++ depuis 1990, Java dès 1997, .Net depuis 2006, et Adobe Flex depuis 2008.

Client et utilisateur de l’offre Visualisation depuis des années, IBM souhaite d’autant plus la maintenir qu’il en connait parfaitement l’utilité et les avantages. C’est la plus utilisée par IBM : sous WebSphere, Tivoli, Rational…

IBMa abandonné le progiciel de gestion depuis des années. Pourquoi conserverait-il une solution Supply Chain ?

Le développement de cette application incarne le point ultime de la démarche Ilog : la transparence de la technologie en faveur du métier. Et nous enregistrons une très forte demande du secteur.

En 2006, nous avons développé cette application en recourant à nos technologies de moteur de règles, d’optimisation et de visualisation.

En avril 2007, Ilog rachète la société Logic Tools [NDLR : pour 115 millions de dollars] et ses solutions de planification pour la chaîne logistique. Ce partenaire depuis des années utilisait déjà notre moteur de règle dans ses produits. Nous proposons désormais une offre complète de Supply Chain : de la prise en charge des stratégies globales de conception de chaîne logistique et d’approvisionnement, à la planification de leurs opérations de transport, suivie de l’optimisation des flux et des emplacements de stocks sur l’ensemble de la chaîne.

Certes, IBM ne propose pas d’applications, mais mise sur le vertical. Et nous proposons d’utiliser au mieux notre savoir dans la bonne application. Il s’agit donc plus d’une approche de type framework. Et le succès de cette offre plaide en faveur de son maintien et de son développement dans la stratégie verticale d’IBM.

ILOG : faits et chiffresFondée en 1987Dirigée par Pierre Haren (PDG et Administrateur)CA 2008 : 181 millions de dollars 850 employés répartis dans le monde entier Cotations Nasdaq et Euronext3.000 clients dans le mondeSiège en France et en CalifornieFiliales : Allemagne, Chine, Espagne, Grande-Bretagne, Japon, Singapour

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