IBM entend accompagner la modernisation de la santé

Big Blue propose des solutions d’intégration afin de guider la transformation
du secteur

Cela fait déjà plusieurs années qu’IBM investit massivement dans le secteur de la santé. Chaque année, le géant américain investit 5 milliards de dollars en recherche et développement dans ce domaine. Objectif : accompagner les acteurs du secteur dans leur transformation en apportant son expertise et ses capacités d’innovation.

Big Blue s’est ainsi emparé au fil du temps de plusieurs sociétés de conseil dans la santé qui alliées à ses compétences dans les technologies d’infrastructures permet de proposer au secteur des solutions visant à optimiser les systèmes de soins.

Concrètement, il s’agit de proposer des services d’intégration au SI, du matériel et des logiciels non applicatifs pour supporter les processus métiers. IBM travaille en parallèle avec des fournisseurs d’applicatifs métiers et les intègrent au système d’information.« Nous sommes intégrateurs d’un panel très large de partenaires métiers », explique le groupe.

Ces services s’articulent autour de trois axes : le pilotage de la santé, l’hôpital numérique et la transversalisation des processus.

Les outils de pilotage répondent la nouvelle organisation budgétaire des hôpitaux. Jusqu’à présent, les établissements de santé travaillaient avec des budgets globaux reconduits chaque année. Désormais, les hôpitaux auront plus d’autonomie financière.

« C’est une logique managériale que nous connaissons bien », explique Gerard Manrique, Healthcare & Life Sciences Innovation Manager IBM France Northwest Africa. « Elle s’appuie sur des objectifs, une mise en oeuvre, une supervision. C’est une démarche proactive ». Une démarche fondamentalement nouvelle pour le monde hospitalier. IBM propose donc des outils informatiques pour passer à la mise en oeuvre de ce pilotage.

Du côté de l’hôpital numérique, IBM souligne que la France est la lanterne rouge européenne. Le groupe développe des solutions dans plusieurs domaines notamment dans l’imagerie.

Si 95% des radios sont numériques en Scandinavie, elles ne sont que 25% en France. IBM s’est associé à Fujifilm pour proposer la solution Synapse (système PACS de Fujifilm sur des serveurs E-serveur xSeries d’IBM) qui permet de rationaliser l’exercice de la radiologie dans un contexte multi-site et faire des économies de films significatives.

Une expérimentation a été lancée dans le Centre d’imagerie médicale de Galilée à Torcy. Elle aurait déjà permis d’économiser 50% sur le budget films du centre.

Autre terrain d’application : la télémédecine. Un système de visite virtuelle à domicile a ainsi été mis en place avec le département d’oncologie de l’Hôpital européen Georges Pompidou.

Le patient sous chimiothérapie peut de chez lui, envoyer en ligne une série de mesures grâce à des capteurs et une liaison Machine to Machine Internet. On imagine l’amélioration de la qualité de vie.

« Les premiers résultats générés lors de l’évaluation sont très satisfaisants « , explique le Dr Florian Scotté. « Le patient a le sentiment d’être mieux pris en charge, plus surveillé par l’équipe et il e sent acteur des soins, impliqué dans son accompagnement. C’est un suivi qui permet une meilleure anticipation de l’évolution de l’état de santé du patient et donc la limitation des passages aux urgences ».

IBM a également mis en place un service de géolocalisation pour les urgences du CHU de Nice. Chaque patient qui arrive dans le service est équipé d’un bracelet RFID ce qui permet de lui suivre et d’optimiser son parcours médical. On évite ainsi les goulots d’étranglement et améliore la prise en charge du patient.

Troisième axe de développement pour IBM : la transversalisation des processus.« On travaille encore trop à l’intérieur de silos qui s’ignorent « , souligne Gerard Manrique. L’objectif ici est de proposer des outils permettant une meilleure communication entre les services ce qui suppose que les processus soient formalisés. Ces outils visent donc à modéliser et optimiser ces processus.